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496                      LÀ R E V U E LYONNAISE
dor donne et pnte (présentée) depar la ville a la Reyne nre souueraine dame a
sa joyeuse venue de son second règne toutes choses comprmses cest assauoir la
peine et vaceation du frère dudit Jehan Le Père et du fondeur et aussi certaine
decalle et porte dor montant enuiron troys deniers de poiz, ainsi por letout luy
a este tauxe par messieurs les conseillers la somme de huit escuz dor ou la va"
leur et au moyen dicelle tauxation ledit Jehan Le Père sera tenu fere et bailler
sur le patron de la di médaille vne autre médaille de cuyure brute por la garder
en la maison de la ville.
  Fait le neufm« jour dauril mil nijo IIII** dix neuf.»  Signé: « NOYBURRE. »
   Les lecteurs de la Reoue me pardonneront de venir revendiquer une décou-
verte d'une grande importance pour l'histoire des arts en France, puisqu'elle a
fait connaître les noms des premiers médailleurs français et prouvé que nous
devons à ces artistes l'un des plus beaux monuments de la Numismatique des
derniers temps du moyen âge.
   Pour aider à compléter la liste des exemplaires anciens de la médaille de
Bourg, donnée par M. Rondot, je termine ma lettre en disant que je possède un
exemplaire en plomb de cette médaille, mon exemplaire, pareil a celui dont la
Revue a donné le dessin, est muni d'une bélière.
   Recevez, mon cher ami, etc.                   Comte DE SOULTRAIT.


    M. le comte de Soultrait est fondé à faire cette réclamation : il
a découvert le premier les noms des auteurs de la médaille de
Louis XII, de 1500, et, le premier aussi, il a publié les documents
qui se rapportent à cette médaille. Je ne connaissais pas, quand
j'ai écrit l'article sur la médaille de Philibert le Beau, les notices
dans lesquelles M. de Soultrait a mis en lumière des faits si impor-
tants pour l'histoire de l'art en France.          N. RONDO T.



                                        II

                         A M. CHARLES LAVENÃR

          Monsieur,
   Je viens de lire avec grand plaisir votre charmante esquisse intitulée : En
train rapide, dans la Revue Lyonnaise, et je ne voudrais pas troubler votre
jouissance par des critiques, mais veuillez permettre cependant que je vous
fasse quelques observations à ce sujet.
   La séduisante Américaine que vous avez tirée de votre jeune imagination ou
peut-être rencontrée, vante la liberté de ses compatriotes, mais entendons-nous;
 dans son pays que j'ai parcouru autrefois, cela n'avait pas d'inconvénients. Les
jeunes gens ne suivent et ne poursuivent pas les jeunes filles ; les usages et mœurs
 de ce pays s'y opposent.