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424 LA REVUE LYONNAISE morbides dans l'intérieur des habitations est d'une durée plus ou moins longue; mais au moment des nettoyages, rien ne s'oppose à leur diffusion, et ils finissent, comme les particules de toute nature, par gagner le réservoir commun, le sol ou l'atmosphère.» L'air impur, a ditPringle, est plus meurtrier que le glaive ; les médecins le savent si bien, ajoute encore M. Miquel, qu'ils se hâtent de diriger, loin des villes très peuplées, les personnes faibles et débilitées par un séjour trop prolongé dans les vastes agglomé- rations urbaines; les hygiénistes ne l'ignorent pas non plus quand ils conseillent aux municipalités d'avoir, au prix des plus grands sacrifices,de larges voies, d'aérer les quartiers malsains et humides, d'assurer le parfait fonctionnement deségouts, de multiplier l'arro- sage des rues dans les saisons où le vent peut soulever des nuages de poussière, etc.. Les chirurgiens su'rtout peuvent apprécier l'influence néfaste qu'exerce sur lesucces de leurs opérations l'air impur des salles des malades, et l'atmosphère même d'une ville où, comme à Paris, nombre d'opérations ont une issue presque tou- jours fatale. Il importe donc essentiellement, et cela pour le plus grand bien de l'humanité, d'arriver au plus vite à bien connaître et la qualité, et le nombre des microbes qui nous environnent. Car si de tels êtres se reproduisent si facilement, il est parfois bien difficile de les détruire. Doués d'une organisation simple, et partant très résistante, la plupart des agents antiseptiques ordinaires sont sur eux sans effet. Souvent, alors qu'on croit s'en être a jamais débar- rassé, on n'a fait que les paralyser momentanément, ou les endor- mir. Il faut donc ne pas craindre d'avoir recours aux procédés les plus radicaux, les plus énergiques pour se défendre contre de tels ennemis. Aujourd'hui le savant veille et travaille, et un jour, sans doute, viendra où, connaissant mieux encore celui qu'il veut vaincre et dompter, il saura-de quelle arme spéciale il doit faire usage pour lutter avec succès contre son envahissement journalier. A. L.