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                                BIBLIOGRAPHIE                                         397
   M. de Gharpin-Feugerolles a retrouvé la liste des gentilshommes qui figu-
rèrent à la revue, faite le 24 décembre 1612, de la Compagnie de cent hommes
d'armes des ordonnances du Roi, commandée par messire Charles de Neuville
sieur d'Halincourt et de Viileroy. Ce document, publié d'abord dans les Mémoires
de la Société littéraire de Lyon, puis tiré à part à un petit nombre d'exemplaires
renferme les noms delà plupart des gentilshommes du Lyonnais, du Forez et du
Beaujolais, avec leurs titres et l'indication des seigneuries qu'ils possédaient dans
l'une de ces trois provinces. Il forme donc un tableau presque complet de
l'ordre de la noblesse de l'ancienne généralité de Lyon, au commencement du
dix-septième siècle, et présente le même intérêt que la liste dressée, en 1789, à
l'occasion des élections aux états généraux. Dans cet espace de cent soixante -
dix-sept ans écoulés entre les deux époques, plusieurs familles ont disparu ;
d'autres, venues du dehors, les ont remplacées. Aussi est-il inutile de faire
remarquer combien la publication de semblables documents —• si on en retrou-
vait— pourrait faciliter les recherches sur l'histoire de nos anciennes sei-
gneuries et la filiation de leurs possesseurs.




     DOCUMENT INÉDIT RELATIF A LA G-UKRRE qui eut lieu, en 1368, entre
      les Dauphinois et les Provençaux, publié par M. le [comte de CHARPIN-FEU-
      GKROLLES, ancien député de la Loire, membre de la Soeiéléde l'histoire de
      France etde la Société littéraire, historique et archéologique de Lyon, vice-
      président de la Diana, membre correspondant de la Société d'archéologie
      et de statistique de la Drôme. — Lyon., Alf.-Louis Perrin, 1881, in-4. —
       Prix : 10 te.

   Chaque jour, la découverte de quelque document inédit vient fournir de nou-
velles données à l'histoire de nos provinces et jeter une vive lumière sur certains
événements, qui n'étaient connus que d'une manière imparfaite II eu est ainsi
notamment de la guerre qui eut lieu, en 1368, entre les Dauphinois et les Pro-
vençaux.
   On sait qu'à cette date, Louis, duc d'Anjou, qui commandait les troupes du
roi Charles V dans le midi de la France, accusa la reine Jeanne, comtesse de
Provence, de projets hostiles à la France, et que ce prétexte lui suffit pour
commencer brusquement les hostilités par le siège de Tarascon, pendant que le
reste de ses troupes envahissait le nord de la Provence. Les Provençaux, de
leur côté, entrèrent dans le Daupbiné et saccagèrent plusieurs villages de cetto
province. Mais Raoul de Louppy, qui en était gouverneur, organisa promptement
la défense et repoussa les envahisseurs, qui demandèrent eux-mêmes la paix.
   Aucun historien du Dauphiné n'a parlé de cet événement. Seul, Chorier lui a
consacré quelques lignes, mais sous une forme générale, et sans nous donner
le nom des principaux belligérants, non plus que celui des localités qui eurent à
souffrir de l'invasion.
   Mais, sur ces deux points, cette lacune vient heureusement d'être comblée.
Déjà, les comptes des dépenses de cette guerre, publiés par M. l'abbé Chevalier,
nous avaient fourni de précieuses indications sur le pays qui servit de théâtre à
cette lutte à main armée, M. de Charpin-Feugerolles est venu récemment com-
pléter ces renseignements en livrant à la publicité la liste, demeurée inconnue