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 378                       L A . R E V U E LYONNAISE
 p. 338), on vendit son cabinet d'antiques et de médailles qui
 était précieux. On se disposait à le transporter en Italie, lorsque le
 roi le fit racheter fort chèrement pour en enrichir le sien.
     Je parlerai plus loin du cabinet de son neveu, Nicolas Grollier,
 seigneur de Servières.
     M. Breghot du Lut cite ainsi le cabinet de Jean Grolier, dans
 ses Nouveaux Mélanges, p. 43.
     « Le cabinet d'antiquités de Jean Grolier fut, après sa mort,
 transporté de Paris à Marseille d'où on voulait l'embarquer pour
 l'Italie et le faire vendre à Rome, mais Charles IX en ayant été
instruit ordonna qu'on le fît revenir pour le joindre au sien. C'est
 ce que de Thou (t. I, p. 88) rapporte en ces termes :
     « Nummi serei qui optimi cum Lutetia in provinciam mi -
 grassent, jamque in eo essent ut in Italiam           exportarentur,
 régis christianissimi cura effectum est, ne tanto thesauro
 Gallia defraudaretur eosque grandi pretio redemptos in Mu-
séum suum cum aliis prisci sévi monumentis inseri mandavit.
     La bibliothèque de la ville de Lyoïi ne possède que trois vo-
lumes qui ont appartenu à Jean Grolier.
    1. La version latine de Polybe. Aide, 1521, petit in-8°. On lit
en bas du dernier feuillet ces mots écrits de la main de Grolier
lui-même, Jo-Orolierii Lugdunensis et amicorum.
    2. La seconda parte délia vile de pitori et de scultori,
petit in-4.
    3. PU Ponti. Max. decadum Blondi epitome. Bâle, 1533,
in-folio, avec la même inscription que ci-dessus 1 .
    Jean Grolier mourut à Paris et fut inhumé dans l'église de Saint-
Germain-des-Prés. On lisait sur son tombeau :


   1
     Le 12 janvier 1550, Grolier acheta au prix de 25 écus la grande effigie de la
 Fortune placée dans l'hôtel de ville qui avait été faite pour l'entrée de Henri II.
(Péricaud, Notes et docum. p. 6.)
   A cette occasion, je dois dire encore ici ce que je ne cesse de répéter partout que
le nouveau Comité des bibliothèques de Lyon, ne semble avoir qu'un bien médiocre
intérêt pour le Fonds lyonnais de la bibliothèque de la ville. Au lieu de s'attacher
à réunir tant d'éditions lyonnaises que le dépôt ne possède pas, il les laisse acheter
par des étrangers, et ces livres sont perdus ainsi pour toujours pour Lyon... C'est
ainsi que dernièrement la Bibliothèque nationale a pu acquérir aux conditions les plus
avantageuses de remarquables Heures de Lyon.