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372                       LA R E V U E LYONNAISE
plantes sèches et autres curiosités naturelles, où il est bien con-
naissant1.
   M. Carie, au bas du Gourguillon, a un cabinet de coquillages,
et une tête collossique de marbre d'Antonin Pie, trouvée à Lyon.
   Pour les tableaux, outre ceux que j'ay nommés aux Jacobins
et aux Carmes Déchaussés, il y a plusieurs particuliers qui en
sont curieux.
   M. de La Fourcade, échevin, a plusieurs tableaux du Poussin,
l'histoire de Jacob et de Rebecca ; le baptême de Notre Seigneur
Jésus-Christ ; une Annonciation, c'est le moindre ; un tableau du
bon Bassan ; une Notre-Dame, de Michel-Ange, carton.
   M. Panthot, tableaux de M. Lebrun, un de Rubens, retouché
 par Van Eik; un saint Jérôme.
    M. Blanchet, un dessin de Carrache.
    M. Roissière, peintre, Cinq Sens, de Rubens, une Notre-Dame
 de Van Eik.
    M. Cibut, dessins de Polydore et estampes très belles.
    Le Dorn Prieur des Chartreux, estampes.
    M. de Servières, ouvrages de tour très délicats, machines de
 guerre fort singulières.
    M. Pianelli de la Valette, le thrésorier, demeurant en Belle -
 cour, a un cabinet de monnoyes et médailles d'or modernes et quel-
 ques-unes antiques.
    M. Dufaure, receveur de la ville, proche chez Mgr l'archevêque,
 tableaux, estampes, médailles antiques et modernes.
    M. Paleron, à la Côte, médailles d'Angleterre et d'Uvarin.
    M. Sylvestre Dufour, proche le pont de bois, en rue de
 Flandres, raretés du Levant, pièces de tour, médailles antiques
 d'or et d'argent.
    Le R. P. La Chaize, recteur, aux Grands Jésuites, médailles
 antiques et modernes en tous métaux, curiosités des Indes.

  1
     Henri Moze était l'ami de Spon ; en 1682, ils firent ensemble un voyage dans le
midi de la France pour en étudier les eaux thermales, mais on suppose qu'ils voulaient
faire de la propagande proteslante et ce voyage n'eut aucun résultat pour la science
médicale. (Étude sur Spon, par M. Monfalcon, 1857, p. 88).
   Moze ferma les yeux à son ami Spon, lorsqu'il expira à l'hôpital, dans le plus complet
dénuement. Spon lui légua les mémoires dont le second volume de ses Miscellanea
devait se composer, ainsi que les planches déjà gravées pour cet ouvrage. (Id., p. 106.)