Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
300                      LA REVUE LYONNAISE
aller un peu loin : combien sont peu nombreuses les Å“uvres ayant une certaine
valeur productive cinquante ans après la mort de l'artiste ou de l'écrivain! on
oublie bien plus vite, même lorsqu'on se trouve en présence d'un talent véritable.
La mode est si capricieuse.
   M. Niepce nous a ensuite exposé longuement toutes les conséquences, du droit
d'auteur, droit qui est bien plus absolu qu'on ne le supposerait.: défense de donner
ou représenter sur une scène publique, si peu importante soit elle, une œuvre
musicale ou dramatique, si l'auteur n'y consent pas (moyennant finance), défense
aussi de faire entendre dans un concert ou promenade de fanfare, de campagne,
de la musique dont le droit d'auteur n'est pas payé. On ne distingue pas pour
les concerts de charité, ou pour les cafés-concerts, voire.même pour les dîners -
concerts, ou les ventes concerts organisées par le Bon-Marché de Paris.
   Après une réplique intéressante de M. Montagnon qui déclare que la propriété
 artistique n'est pas une propriété, mais un privilège temporaire, on s'est séparé
 à dix heure et demie.