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274                  LA REVUE LYONNAISE
avaient le droit de régale de l'archevêché de Lyon, le siège
vacant ; puis, le Cartulaire de l'êvêchè d'Autun, connu sous le
nom de cartulaire rouge non moins riche en documents sur Lyon.
Faut-il rappeler aussi les beaux Cartulaires du Prieuré de
Saint-Sauveur-en-Rue (Forez), et des Francs -Fiefs du Forez,
donnés, en 1881 et 1882, par M. le comte de Charpin-Feuge-
rolles, sans parler du Grand et du Petit Cartulaire d'Ainay
auxquels ce savant met, en ce moment, la dernière main, sans
reculer devant les frais considérables de ces grandes publications.
Enfin, ces jours derniers, M. Augustin Ghassaing, juge au tri-
bunal du Puy, qui consacre aux études historiques tous les
rares loisirs que lui laisse sa charge, a donné le Cartulaire des
 Templiers du Puy-en- Velay, œuvre considérable et bien pré-
cieuse pour l'histoire du Grand-Prieuré d'Auvergne (ordre de
Malte), encore si peu connue et si négligée par les écrivains lyonnais,
quoique son chef-lieu fut à Lyon, à la commanderie de Saint-
Georges.
   Gomme on le voit, ce sont des milliers de monuments histo-
riques et des DIUS anciens, la plupart inconnus, que tous ces
infatigables pionniers de la science ont mis au jour. Quelle
reconnaissance ne leur doit pas l'érudit qui, avec raison, ne
veut puiser qu'aux meilleures sources les éléments de ses
travaux ! A cette liste de chercheurs, ajoutons aussi le nom de
M. Joseph Brossard, archiviste-bibliothécaire de la ville de Bourg,
auteur du beau cartulaire dont je me plais à parler ici. Ce recueil
manquait à l'histoire de la Bresse, pourtant souvent écrite par
d'éminents savants, à la tête desquels cette province est toujours
fière de placer Guichenon. Toutefois, ce n'est pas un recueil déjà
fait, comme l'était le Cartulaire municipal de Lyon, que
M. Brossard s'est plu à publier. Les franchises de Bourg n'avaient
pas été codifiées déjà comme Etienne de Villeneuve l'avait entre-
pris, au quatorzième siècle, pour celles de Lyon. Les titres de la
vieille commune de Bourg étaient épars. Un certain nombre avait
été transcrit sur des cartulaires vidimès, dressés au quatorzième
et au quinzième siècles, par les soins de quelques syndics ;
d'autres existaient en originaux; d'autres enfin, dont les origi-
 naux sont perdus ou illisibles existaient, en copies, dûment