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              SONNET


            A UNE MONDAINE

Vous me conviez à l'amour, Madame;
C'est lui, dites-vous, qui fait le cœur fort;
Il souffle à l'enfant la virile flamme,
Et mes vingt-cinq ans, sans lui, sont la mort.
Oui, cheminer seul est un triste sort :
Nul appui ne vaut le bras d'une femme ;
Il fait bon voguer quand l'un tient la rame
Et l'autre du doigt indique le port.
Oui, je crois en vous, amours éternelles,
Et je suis de ceux qui meurent fidèles.
J'ai du lévrier l'instinct noble et sûr ;
Et voilà pourquoi je réponds, ô belle,
A l'appel si doux de vos yeux d'azur,
Gomme il répondait... à Jean de Nivelle.

                               A. DE GAG-NAUD.