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230 LA REVUE LYONNAISE On observe cette égalité du nombre des devises entières dans d'autres médailles de ce genre. La belle pièce de plaisir d'argent, frappée à Romans au chiffre de Charles VIII, roi de France et dauphin de Viennois, porte dix fleurs de lis et dix dauphins. Dans la médaille d'or que la ville de Vienne fit faire en 1494 en l'honneur du dauphin Charles-Orland, les sept hermines d'Anne de Bretagne sont opposées aux sept fleurs de lis de son mari et de son fils. Enfin, dans la grande médaille de Louis XII et d'Anne de Bretagne (de 1500), on compte, au revers, cinq fleurs de lis entières et cinq hermines entières. Quant à la suppression de telle ou telle devise non entière, elle n'a aucune importance, et elle n'a été déterminée que par l'effet à produire. Nous sommes donc d'avis que la médaille avec le semis complet de devises (vingt-deux devises : onze lacs, dont neuf entiers, et onze marguerites, dont huit entières) est telle qu'elle fut livrée par Jean Marende, et que la médaille avec le semis incomplet, présentant huit lacs entiers et huit marguerites entières, est la médaille définitive, celle qui fut offerte à Marguerite d'Autriche, celle qui fut distribuée par les syndics de Bourg aux personnages de la suite du duc et de la duchesse. Le bel exemplaire d'argent doré (état III, < ), du cabinet de ? M. Bouvier, à Bourg, doit être classé avec la médaille pri- mitive. Il est facile de voir, quand on examine des exemplaires originaux, que les devises entières ou non entières qui man- quent ont été enlevées après coup, c'est-à -dire que les épreuves avaient, au sortir de la fonte, le semis complet et qu'on les a ramenées, quant au nombre de devises, à l'état qui avait été arrêté comme définitif. Le fait qu'on observe l'égalité voulue du nombre des devises dans les exemplaires avec le revers aux cercles concentriques, démontre que la résolution d'établir cette égalité a été prise, avant même que la médaille n'eût reçu son revers, le revers avec l'écusson. Nous avons dit plus haut que les autres changements ne pré-