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816                     LA REVUE LYONNAISE
   Cette médaille est celle que nous allons décrire. On remar-
quera que les légendes ne sont pas celles que le conseil de la
ville de Bourg avait arrêté d'abord d'y mettre.
   Il était entré dans cette pièce l'or de cent quarante ducats,

   La médaille aux effigies de Philibert le Beau et de Marguerite
d'Autriche a été faite d'or, mais il y a des exemplaires d'argent
doré, d'argent, de bronze doré, de bronze argenté, de bronze, de
laiton et de plomb.
   Le diamètre est de 100 à 104 millimètres.
  Avers. P H ' L ' B E R T V S .. DVX . SABAVDiE • VIII .
MARGVA J • MAXI • CAE • AVG FI • D - SA :
  (Philibert, huitième duc de Savoie. Marguerite, fille de Maxi-
milien César auguste, duchesse de Savoie.)
  Buste de Philibert le Beau tourné à droite, en regard du buste
de Marguerite d'Autriche, celui-ci tourné à gauche.
  Les bustes du duc et de la duchesse sont dans un champ semé
de lacs et de marguerites.
 • Au bas, une palissade formée par des pieux et des cordes.
  Revers. G L O R ' A IN A L T I S S I M ' S . DEO ET IN
TERRA PAX . HOMiNIBVS : BVRGVS :
  Écusson mi-parti aux armes de Savoie et d'Autriche.
  En haut, un lac.
  A gauche : FE —• et à droite : RT (Fert2), avec un lac au-
dessus et une marguerite au-dessous.

livre II, page 614. Guichenon dit la même chose dans VHistoire de Bresse et de
Bugey, page 98.
   1
     Dans le mot MARGVA. (pour Margvarita), les deux lettres MA et VA sont
réunies deux à deux.
   2
     La signification du mot Fert est toujours inconnue. Fert n'est pas une réunion
d'initiales ; c'est un mot entier, verbum, comme il est dit dans une ordonnance du
23 janvier 1392, qui prescrit au maître de la monnaie d'Avigliana de frapper des
monnaies au nom d'Amédée VIII (D. G. Promis, Monete dei Iieali di Savoia,
tome 1er, pages 107 et 109). Le mot Fert paraît pour la première fois sur le gros et
le quart de gros d'argent de cette émission. C'est très probablement Bonne de
Bourbon, grand'mère d'Amédée VIII et régente de l'état, princesse d'un ferme esprit,
qui a pris cette fière devise et l'a donnée à son petit-fils. 1). C. Promis a tracé
l'historique de cette devise dans le mémoire intitulé : Illustrasione di una me-
daglia di Claudio di Seyssel, et publié eu 1871.