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                        A C A D É M I E DE L Y O N                        203

de Mercy, qui se montra évidemment plus grand stratégiste que
Gondé et qui, suivant l'expression d'un contemporain, prévit tout
si bien, qu'il sembla toujours avoir assisté aux conseils de ses
adversaires.
 , Les deux attaques ont lieu le 3 août. Malgré l'incomparable va-
leur de Gondé et de ses troupes, les retranchements de Mercy ne
sont enlevés qu'au troisième assaut. D'autre part, Turenne, qui
avait à déboucher d'un défilé assez étroit, ne peut qu'occuper
l'ennemi sans le débusquer, et passe la nuit sans savoir si l'on est
vainqueur ou vaincu. Toutefois, Mercy, trop inquiété dans les
positions qui lui restaient, se replie, mais pour se concentrer sur le
Loretoberg, près de Fribourg, et y attendre l'ennemi. C'est là que
se livrent les deux sanglantes attaques du 5 août, une le matin,
une le soir, attaques infructueuses puisque Mercy conserva toutes
ses positions. Trois jours se passent pendant lesquels les deux
armées se renforcent et réparent leurs pertes. Enfin le 9 août,
Condé finit par où il aurait dû commencer : il adopte le plan de
d'Erlach et se porte sur l'abbaye de Saint-Pierre. Mais Mercy le
devine. Sans doute il abandonne ses positions ; mais il se retire
avant d'être coupé et tout se borne à un combat d'arrière-garde où
les Français, tout en restant maîtres du terrain, ne peuvent empê-
cher Mercy de continuer sa retraite en bon ordre. C'est ainsi que
se clôt cette série de combats où l'avantage resta plus souvent aux
Bavarois qu'aux Français. Le 11 août, l'armée de Côndé goûtait
un repos chèrement acheté; mais Mercy, couvert par les défilés de
la Forêt-Noire, était hors de ses atteintes.


                                      y

  Au début d'une nouvelle année, l'Académie croit opportun de
rappeler, par une publicité aussi grande que possible, la liste des
divers prix dont elle dispose et les questions qu'elle a mises au
concours.

  FONDATION   LOMBARD    DE BUFMBEBS.     —   OUVERTURE   D'UN   CONCOURS, —•
M. Lombard de Buffières, ancien avocat à la Cour d'appel de Lyon, et ancien
conseiller de préfecture, décédé le 14 juillet 1881, a, par son testament olo-