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                                BIBLIOGRAPHIE                                         185
ment ceux qui ont pour titre: Au Roi, Athée, Bourgeois républicains, Caloltin,
Charenton, Charette, le Cotisée, (Jrocheteur, Domine Salvum fac Regem, Igno-
rantin, Marianne et sa cour, Monsieur Frère, la Papauté, Pauvre France,
Place au Roi, Républiquette, la Royauté, Solesmes, la Toison d'or. Mais il
faudrait tout citer. L'ouvrage, orné de vingt-cinq vignettes satiriques,
  Bonne chance à cette jolie volée de cent sonnets !             CLAIRON.



     HISTOIKE DES SCIENCES MATHÉMATIQUES ET PHYSIQUES, par MAXIMI-
      LIEN MARIE, répétiteur de mécanique et examinateur d'admission à l'école
      polytechnique, tome I", in-12 carré, 1883. Gauthier-Villars éditeur, 55, quai
      des Augustins.


    L'ouvrage de M. Maximilien Marie, examinateur à l'école polytechnique, est
 l'œuvre d'un savant et d'un lettré.
    L'Histoire des sciences mathématiques et physiques ne saurait s'adresser au
grand public, le titre le dit assez, et les nombreuses formules géométriques dont
le texte abonde, en rend la lecture un peu difficile pour tous autres que les spé-
cialistes.
    Le but que s'est proposé l'auteur est d'écrire l'histoire de la filiation, du lent
progrès, des idées et des méthodes scientifiques. Quarante années de travaux, de
méditations et de recherches sont résumées dans le livre dont il publie, dans
un excellent format, le premier volume divisé en trois périodes,
    La première va de Thaïes de Milet à Aristarque de Samos (640 à 310 av.
J.-C); la seconde, d'Aristarque à Hipparque (310 à 160 av. J . - C ) ; la troi-
 sième d'Hipparque (150 av. J.-C.) àDiophante, né en 325 de notre ère.
    De courtes biographies, l'énumération des travaux, des découvertes des
savants grecs, constituent chaque série, et dans des résumés très substantiels qui
précèdent ces biographies, l'auteur a cherché à montrer comment par desdéduc-
tions successives, l'esprit humain avait marché à la conquête de la vérité. Il fait
 voir que l'un des principaux obstacles à la marche des sciences exactes a été
l'absence de la mesure, de l'unité-type. Les Grecs n'ont connu que des rapports
de surface : l'unité, cette source féconde de progrès, leur est restée inconnue. 11
en est de même de ce qu'on appelle la notation, ou usage des signes algébriques,
cause et moyen de progrès immenses et rapides. Cet élément, qui a permis à
l'algèbre de se constituer en une science à part avec la géométrie, leur a aussi
manqué.
    Même, en réservant la partie toute scientifique de cet ouvrage, il renferme un
grand nombre de notions purement historiques des plus intéressantes. Tout le
monde sait à peu près que Pythagore a doté la science du fameux théorème du
carré de l'bypothénuse, au moyen duquel certain savant assurait que l'homme
pourraitnouer des relations avec les habitants de la planète Mars, si l'on pouvait
construire sur terre, une assez grande figure de ce théorème, pour qu'elle pût
être aperçue des habitants de notre satellite. Tout le monde connaît les angles,
les triangles, les parallélogrammes semblables, mais bien peu savent que la
remarque qui forme la base de la théorie de la similitude, savoir : que les
triangles dont les angles sont égaux, ont leurs côtés proportionnels, est
due à Thaïes de Milet, qui est considéré comme le père de la géométrie. Après