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rative. On ne trouve pas le nom de ce favori du roi parmi ceux
des peintres qui exécutèrent, en 1548 et 1564, les travaux d'art
des entrées de Henri II et de Charles IX. Un Pierre Corneille
fut employé à la décoration de la première de ces fastueuses céré-
monies. Christophe Corneille, de La Haye, maître-garde de la
corporation des peintres lyonnais en 1595, prit part aux Å“uvres
d'art des deux entrées de Henri IV, en 1595 et 1600. Michel
Corneille, aussi peintre du roi, vivait à la fin du dix-septième
siècle.
   Le 25 décembre 1594, le roi donna à Corneille de La Haye (est-
ce Claude ou Christophe ?) les biens d'un étranger décédé dans
cette ville. Ces trois artistes appartenaient-ils à la famille de
Claude? Quoi qu'il en soit, celui ci mourut à Lyon vers la fin du
seizième siècle.
   Un amateur émérite, M. de la Borde (Renaissance des arts), a
consacré au talent original et français du plus célèbre portraitiste
de ce grand siècle de l'art, un éloge parfaitement raisonné et des
observations attrayantes auxquelles on ne peut rien ajouter.

                                                     V. DE VALODS.



   Henry par la grâce de Dieu roy de France A tous presens et advenir salut,
comme nostre cher et bien ame Corneille de La Haye natif de La Haye en Hol-
lande nostre painctre ordinaire se soyt despieça retire en cestuy nostre royaume
ou pour le désir affection et la résolution qu'il a prise de finir le reste de sa vie
y aitprins partis de mariage et acquis quelques biens pour la norriture et entre-
tenement de luy sa femme et tout son mesnaige comme encores il espère faire
par le moyen de son labeur industrye et travail et pour ce qu'il doubte d'aultant
qu'il est estrangier et non natif de nostre royaume et pays que nos officiers ou
aultres prétendans lesd. biens a nous appartenir par droict d'aulbeyne voulsissent
après son trespas donner a sesd. femme enfans ou héritiers quelque trouble ou
empeschement s'il n'estoit par nous habilite quant a ce il nous a très humble-
ment faict supplier et requérir luy impartir sur ce nostre grâce sçavoir faisons
que nous inclinans à la supplication et requeste dud. de La Haye et desiians
bien et favorablement le traicter en faveur des bons et agréables services qu'il


 1
   Archives de l'art français. — Arch. municip. B. B. 62-92, iZt-i&l (inventaire de
M. Rolle), etc.