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122                 LA R E V U E LYONNAISE

marquis de Loras, amateur, élève de-Repnault, aussi distingué
par son esprit et son noble caractère que par ses goûts artistiques.
Ce tableau ne supporterait pas une critique un peu sévère, mais
on n'osera pas la lui adresser en songeant aux difficultés du
sujet, à l'époque de décadence à laquelle fut fait ce tableau, à
l'inexpérience d'un homme du monde en présence d'une composition
qui demandait le pinceau d'un maître. M. de Loras, d'une très
grande modestie, ne consentit à peindre cette toile qu'à la con-
dition que le pendant serait commandé à un artiste pauvre, M. Cha-
bort, élève, comme lui, de Regnault,mort, il y a quelques années,
à Paris, homme de talent, mais qui n'eut pas une célébrité écla -
tante. Il avait fait pour la Malmaison un grand portrait de Napo-
léon à cheval, j'en possède l'esquisse. Le tableau du Samaritain
est bien composé et d'un bon coloris. Quant à Lazare, lorsqu'il fut
en place, on demanda à M. de Loras plusieurs modifications, sur-
tout à la figure du Christ. En cédant, trop facilement peut-être, à
ces exigences, M. de Loras fut mal inspiré, et, au dire des contem-
porains, la première inspiration valait mieux que l'œuvre re-
touchée.


  Le portail de l'église fut refait à neuf en 1706, sur les dessins
de l'architecte Delamonce.
  Maître François Rabelais fut reçu en novembre 1532, comme
médecin de l'hôpital, à la place de Pierre Rolland, et aux. gages
de quarante écus par an. Pierre Gastel lui succéda. M. Coste
avait dans sa collection un portrait de Rabelais avec ses armoiries,
qui étaient trois lapins, 2 et 1.


                            LA C H A R I T É


   Le portail de l'Église est d'une grande simplicité, on n'y re -
marque guère qu'une assez belle rosace formée de meneaux
fleurdelisés. Dans son tympan est un pélican nourrissant ses
petits, emblème assez rebattu de la charité, sculpté, il y a une
vingtaine d'années, par M. Prost. En 1827, M. Legendre Heral
sculpta le bas-relief qui surmonte l'entrée principale sur la rue.