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118 LA BEVUE LYONNAISE désert. Ces religieuses fabriquèrent une eau d'arquebusade et une eau des Carmes qui n'avaient pas d'égales. rAprès elles, la fabri- cation en a été continuée par Mmes Garcin, qui avaient été dans le couvent, et par leurs nièces. Celles-ci étant mortes, la recette'et la vente ont passé à un pharmacien de la place de la Miséricorde. • D'après le Dictionnaire des Origines (1777), un fondeur de Lyon inventa une pièce d'artillerie nommée jumelle et composée de deux canons, réunis par le milieu. Elle ne fut pas longtemps en usage. Marc-Antoine Petit, docteur en médecine de l'université de Montpellier, chirurgien en chef du grand Hôtel-Dieu de Lyon, membre du conseil'municipal, de l'Académie et de la Société de médecine de la même ville, correspondant de l'Institut de France, naquit à Lyon le 3 novembre 1766 et mourut à Villeurbanne le 7 juillet 1811. Enterré d'abord dans cette paroisse, il fut transféré le 13 janvier 1813 au cimetière de Saint-Just où ses amis lui éri- gèrent un monument dont les inscriptions gravées sur les quatre faces furent composées par sa veuve Julie Michelin. Son portrait a été gravé au physionotrace en l'an vu. Au bas est un quatrain composé par M. Trollier de Fétan. M. Petit avait acquis une juste célébrité dans l'art médical et il joignait à la science l'amabilité la plus parfaite, l'enjouement et des goûts littéraires. Il a laissé de nombreux ouvrages qui ne sont pas tous consacrés aux recherches sur l'art de guérir. Comme beaucoup de ses contemporains, il aimait à se délasser de ses travaux en traitant des sujets variés et en adressant des petits vers aux dames. Citons pour mémoire une ode sur l'anatomie : les Isles, épître à M. Trollier de Fétan, qui habitait à Paris l'île Saint-Louis. Quatre épîtres en vers à M. Fortis sur la médecine. Onan ou le Tombeau du Mont-Cindre, poème, 1809; Epître à la montre de Julie; Couplets pour le mariage de M. de Milieu avec M"e de la Chance, an vu, le Dieu du Rhône aux jolies Femmes de Lyon,