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                           SOGIÉTÉS SAVANTES                                       93
futures voies transalpines : le tracé du mont Blanc est entièrement français, et
peu long relativement, mais il présente de grandes difficultés du côté italien ; celui
du Simplon est italo-suisse et très long, mais les lignes d'accès sont faciles et
l'altitude très faible (150 mètres environ de plus que le point culminant de la
ligne de Lyon-Montbrison). Bref, cette très intéressante question a été bien traitée
et les auditeurs conserveront un bon souvenir de ce rapport.

   Séance du vendredi ia' décembre. — A raison des rapports importants qui
étaient à l'ordre du jour des précédentes séances, on n'avait pu encore procéder
au renouvellement du bureau, renouvellement qui a eu lieu en conséquence dans
cette réunion, M. le Trésorier Targe a présenté un intéressant rapport sur la
situation financière de la Société qui est très bonne, M. le questeur Dumond a
rendu compte des résultats du cours d'Économie politique que la Société subven -
tionne à l'Ecole normale de Villefranche, puis on a procédé aux élections. Ont
été élus: Présidents, M . FLOTARD; vice-président, MM. AYNAKD, LILIENTHAL,
PBRMEZEL, SABRAN; secrétaire général, M. ROUGIER; secrétaires, MM. ANDRÉ,
BÉRARD, CHARDINY, A. FALGOUZ, NIBPCB, V . PELOSSE, F . DE SAINT-CHARLES et
A. RUBELLIN ; questeur, M. J . DUMOND; trésorier, M. T A R G E ; bibliothécaire,
M. OZIER.
   La soirée n'était pas encore terminée ; notre honorable président, M. .Flotard, a
bien voulu se chargerde la clore d'une façon très intéressante, et, dans une causerie-
pleine d'humour et de sentiment, en même temps que de fines remarques, il
nous a exposé l'enseignement économique de l'abbé Noirot dont il a été l'un
des zélés disciples. L'abbé Noirot, cet esprit si élevé et si indépendant, ne se
contentait pas, dans son cours philosophique au lycée de Lyon d'élever les
jeunes intelligences de ses élèves jusqu'aux hauteurs métaphysiques, mais encore
il aimait à les promener à travers le vaste champ des connaissances humaines;
l'économie politique dans sa plus large acception n'était point oubliée et le
professeur savait parfaitement la rattacher aux divers effets engendrés par les
nécessités intellectuelles ou matérielles de l'homme. Ses idées économiques étaient
larges, modérées, non exclusives, et savaient se plier aux nécessités du temps et
des lieux. Gomme,dans le reste de son enseignement, l'abbé Noirot aimait moins
à enseigner et à prouver par ses paroles et ses déductions personnelles qu'à
interroger ses élèves, guider leur raisonnement et leur faire découvrir la vérité,
cette vérité qui semble se cacher à mesure que la poursuite devient plus âpre,
plus difficile avec les faibles moyens dont dispose dans ce monde la pauvre in-
telligence humaine.
   On s'est séparé à dix heures passées, chacun emportant un fidèle tableau de
l'enseignement de M. Noirot dont un des élèves les plus assidus avait su rappeler
avec attendrissement et vérité les préceptes et les excellents conseils.
                                                   VALENTIN      PELOSSE.


   SOCIÉTÉ LITTÉRAIRE,    HISTORIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE DE LYON. — Séance            dit
6 décembre 1882, ~ Présidence de M. Beauverie, président. — M. Bleton corn-