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* UN MANUSCRIT DE LA REINE MARIE-ANTOINETTE La baronne d'Oberkirch dit dans ses Mémoires (t. IL, p. 350) : « Marie-Antoinette s'occupe elle-même de l'éducation de sa fille ; elle assiste tous les matins aux leçons de ses maîtres et est très sé- vère pour ses petits défauts. Elle fit, vers cette époque-là (1786), une réforme dans la maison de sa fille, dans la crainte de lui donner le goût du faste par le trop grand appareil qui l'entourait. Peut-on voir une meilleure mère et une affection plus éclairée ? » L'écrit suivant, qui date de quelques jours après la prise de la Bastille, prouve que Mme d'Oberkirch ne se trompait pas, et que la sollicitude maternelle dominait, chez Marie-Antoinette même, les douloureuses préoccupations delà reine. Il contient les instructions qu'elle donna à la marquise, depuis duchesse de Tourzel, nommée gouvernante des enfants de France en 1789, après le départ de la duchesse de Polignac. Il est vraisemblable que cette pièce, dont l'autographe existe encore, .a été prise dans l'appartement de M™ de Tourzel pendant la funeste journée du 10 août. Elle fut remise longtemps après à la duchesse de Duras, qui en fit une copie pour la duchesse d'Har- court. C'est de celle-ci que je la tiens. L'authenticité du manus- crit original n'est pas contestable; non seulement l'écriture delà reine a été reconnue, mais les personnes qui vivaient à la cour