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 partageaient leur résidence avec leur appartement de la rue de la Gerbe.
 C'est, vraisemblablement aussi, entre ces deux dates qu'ils rirent exécu-
 ter, par un artiste qui reste à identifier, les peintures du plafond. L'allé-
 gorie du Char du Soleil devait être une allusion aux armes parlantes de
 Madame Fabre : le char antique des Charrin.
      Plus tard, le 17 janvier 1741, ils acquirent non loin de là, d'une famille
 Cador, la maison du Pavillon. Elle se trouvait Chemin-Neuf, du même côté
 que celle qu'ils possédaient déjà, avec laquelle il ne faut pas la confondre.
 Mais c'était simplement un immeuble à loyer, que leur fils Antoine reven-
dit, le 4 juillet 1749, au rôtisseur Chanoine.
      L'autre, au contraire, demeura dans la famille Fabre jusqu'au 16 juillet
 1783, date à laquelle Antoine-Thomas Fabre, contrôleur de ville dans la
régie générale de Moulins, petit-fils du propriétaire de 1735-1748, la céda
aux époux Perrin-Boiron.
      Le 8 germinal an VII (28 mars 1799), vendue à nouveau, elle portait
sur le Chemin-Neuf le n° 33 et sa voisine, sur le Gourguillon, le n° 11.
      C'est le 22 avril 1834 que ces deux maisons, réunies depuis 1712,
échurent, à la suite d'un arrangement de famille, à des propriétaires diffé-
rents.
      On a réparé depuis peu (août-septembre 1923) la maison Fabre du
Chemin-Neuf. Le plafond menaçait la sécurité de l'habitation et, malgré
tout le désir de le conserver, il fallut se résigner à le détruire. Sans doute ce
n'était pas une œuvre d'art de premier ordre, mais il n'en évoquait pas
moins le souvenir de ceux qui, dans le second quart du xvme siècle, avaient
fait embellir cette demeure lyonnaise.
                                                                JeanTRicou.




    Sources :
    Arch. de la Ch. des Notaires de Lyon. — Bigaud, du 29 mars 1709 : vente Valentin-Fabre ; du 4 oct.
1710 : quittance Menon-Laparade-Fabre. — Thève, du 23 juin 1713 : vente Verbe-Incarné — Fabre. —
Guyot, du 30 avril 1729 : testament Charrin. — Saulnier, du 8 avril 1737 :testament Fabre et notes jointes ;
du 4 juillet 1749 : vente Fabre-Chanoine ; du 5 mai 1751 : vente Fabre, — Gayet, du 21 oct. 1745 : cession
Çharrin-Bourgongne. — Répertoires Saulnier (1723-1757).