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exercitations grecques et romaines, et la Religion des anciens Romainsl. Ils
étaient copieusement illustrés de reproductions de médailles et de figures
gravées d'après des marbres antiques de Rome ou des Gaules. Dans la
Castramétation, du Choul traite de l'art de bien placer les camps, de
disposer les aimées et de pratiquer la discipline selon les usages romains.
Ce travail était suivi d'un traité sur l'usage des bains privés, des thermes
publics et des gymnases comme les concevaient les Grecs et les Romains.
Mais l'ouvrage le plus important est le discours sur la Religion et les anti-
ques cérémonies des Romains ; il est postérieur de deux ans au Promp-
tuaire de Rouillé et la plus grande partie de sa documentation repose sur
l'étude des médailles anciennes, à la manière de Rouillé. Du Choul a fait de
l'histoire romaine, comme M. Steyert a écrit celle de Lyon et du Lyonnais,
en numismate ; mais il est moins rigoureux et, comme l'érudit éditeur, il
supplée parfois par son imagination aux lacunes des médailliers qu'il a eus
à sa disposition.
En tout cas, le Discours sur la Religion des Anciens Romains nous donne
quelques précisions sur cette précieuse collection de médailles et d'antiques
que Du Choul avait réunie.
« Entre les pierres gravées, dit-il, que je garde pour la vénération de
l'antiquité, j'ay un jaspe insculpé du symbole de la Providence, figuré par un
formis, qui tient trois espis de blé en la bouche : trouvé quinze pieds dedans
terre, ainsi que je faisoye faire les fondements de l'une des tours de ma maison
de la Magdeleine2 ». Plus loin 3, il signale les fouilles faites à Toulouse en
1553 et dans lesquelles on découvrit de nombreuses médailles dont plu-
sieurs tombèrent entre ses mains. A propos de Neptune, il décrit deux
1. Discours sur la Castramétation et discipline militaire des Romains, escript par Guillaume du Choul,
gentilhomme Lyonnois, Conseiller du Roy et Baillifdes Montaignes du Dauphiné. Des bains et antiques exercita-
tions grecques et Romaines. De la Religion des anciens Romains. Lyon, G. Rouillé, 1555. — Cet ouvrage a
plusieurs fois été réédité.
Il existe aussi de du Choul une Epitre consolatoire à Madame de Chevrières sur la mort de Marie sa fille,
avec une épitre de Sénèque à Libéral, qui fut publiée à Lyon, chez J. Temporal.
La Croix du Maine lui a attribué la paternité d'autres ouvrages, particulièrement des Douze Livres des
Antiquités de Rome, dont Cochard aurait, il y a un siècle, vu le manuscrit du premier livre dans la Bibliothè-
que du roi de Sardaigne.
3. P. 72, de l'édition de 1567.
5. P. 90, ibid.