Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                     — 454 —
d'une famille noble du Lyonnais, qui possédait le fief de Juracy-les-Longes
et de la Motte, situé aux environs de Sainte-Colombe-lès-Vienne 1 . Il
naquit aux environs de 1500 et sa vie, bien peu connue, dut remplir les
deux premiers tiers du siècle. Il exerça les charges de bailli des montagnes
du Dauphiné et de conseiller du roi, et consacra de longues années à l'étude
des médailles et de l'antiquité romaine.
      Il habitait en haut de la montée du Gourguillon, à Beauregard, la
maison de la Magdelène qui, après du Choul, appartint successivement au
seigneur de Saint-Irénée, à Antoine du Verdier, à Claude du Verdier, à la
famille Orlandini et enfin, en 1636, aux religieuses du Verbe-Incarné 2 .
Si l'on en croit la tradition, c'est devant cette maison qu'en 1305, le jour de
son couronnement, le pape Clément V tomba de sa haquenée, dans le
tumulte causé par l'écroulement d'un mur chargé de spectateurs. Il était
entouré du cortège des rois de France, d'Angleterre et d'Aragon et n'en
perdit pas moins dans la bagarre la plus belle escarboucle de sa tiare.
D'après l'abbé Pernetti, cette demeure fut pour beaucoup dans la vocation
d'antiquaire de Guillaume du Choul : « On ne pouvait creuser, dit-il 3, dans
ce terrain, qui fait partie de Vancien Lyon, sans y trouver des médailles, des
inscriptions, des urnes, des lampes, etc. Ces objets piquèrent sa curiosité, il
essaya d'expliquer ce qu'il voyoit : de quoi ne vient-on pas à bout avec du
travail, de l'esprit et de la jeunesse ? il rassembla tous ces monuments, leur
donna un ordre». En pleine maturité, il partit pour l'Italie et s'y perfectionna
dans l'étude du latin et du grec. Il en revint le cerveau rempli d'une vision
très nette de la civilisation romaine et le goût très affiné par le contact de la
société brillante de l'Italie, bien décidé à consacrer sa vie entière à ses
études et à ses collections. Les fonctions de sa charge lui laissaient beau-
coup de loisirs, il possédait aussi une fortune suffisante et il aimait s'en-
tourer d'amis de choix, amateurs comme lui d'antiquités. Ce petit cercle

     1. D'après {'Armoriai de Steyert, les armes des du Choul se blasonnaient ainsi : de gueules à deux fasces
d'argent surmontées d'une tête de lion arrachée d'or, tenants : deux femmes vêtues de blanc à l'antique, l'index
posé sur la bouche ; cimier un lion issant ; devise : Honor sine honore beatus. Ces armes ont été reproduites
dans les deux livres de G. du Choul : Discours sur la Religion des Anciens Romains et Discours sur la Crastra-
métation et discipline militaire des anciens romains.
     3. Abbé A. Vachet, les Anciens Couvents de Lyon. Lyon, E. Vitte, 1895, p. 565.
    3. Les Lyonnais dignes de mémoire,, p. 357.