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encore pouvoir séparer théoriquement en « esprit » et « matière », montre
que les facteurs qui régissent ce que nous nommons l'« âme » ou le « moral »
(ces facteurs, extrinsèques et intrinsèques, ce sont les influences combinées
i° des antécédents héréditaires ; 2° des variations infinies du milieu ambiant
et 3° des habitudes acquises plus ou moins « consciemment ») sont les
mêmes que ceux qui régissent ce que nous nommons le « corps » ou le
« physique » de l'être ou du moiT.
      Le bon ou le mauvais fonctionnement de l'organisme envisagé ainsi in
globo, l'état de « santé » ou de « maladie », l'état « sain » ou « pathologique »,
l'état « normal » ou « anormal », l'état de « responsabilité » ou d'« irrespon-
sabilité » de notre individu, sont le résultat d'un équilibre stable ou
instable, entier ou partiel, complet ou incomplet, parfait ou défectueux^

      i. Au surplus, et quoi qu'on en dise, il ne saurait en être au'rement, lorsqu'on se place, comme je le
fais ici, sur le terrain exclusivement scientifique.
      Que les «spiritualistes» veuillent donc bien ne pas me ranger injustement aunombredes «matérialistes».
Voici d'ailleurs le fond de ma pensée à ce sujet. D'ici peu de siècles, il est infiniment probable, pour ne pas
dire certain, qu'il n'y aura plus ni « spiritualistes » ni « matérialistes ». Le feu, l'air, la terre et l'eau, qui
étaient considérés, il y a cinq cents ans, comme autant de dogmes scientifiques, sont aujourd'hui définitive-
ment « unifiés » ! De même, les idées (en toute franchise si mal définies !) que nous professons aujourd'hui
sur l'