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— 418 — encore pouvoir séparer théoriquement en « esprit » et « matière », montre que les facteurs qui régissent ce que nous nommons l'« âme » ou le « moral » (ces facteurs, extrinsèques et intrinsèques, ce sont les influences combinées i° des antécédents héréditaires ; 2° des variations infinies du milieu ambiant et 3° des habitudes acquises plus ou moins « consciemment ») sont les mêmes que ceux qui régissent ce que nous nommons le « corps » ou le « physique » de l'être ou du moiT. Le bon ou le mauvais fonctionnement de l'organisme envisagé ainsi in globo, l'état de « santé » ou de « maladie », l'état « sain » ou « pathologique », l'état « normal » ou « anormal », l'état de « responsabilité » ou d'« irrespon- sabilité » de notre individu, sont le résultat d'un équilibre stable ou instable, entier ou partiel, complet ou incomplet, parfait ou défectueux^ i. Au surplus, et quoi qu'on en dise, il ne saurait en être au'rement, lorsqu'on se place, comme je le fais ici, sur le terrain exclusivement scientifique. Que les «spiritualistes» veuillent donc bien ne pas me ranger injustement aunombredes «matérialistes». Voici d'ailleurs le fond de ma pensée à ce sujet. D'ici peu de siècles, il est infiniment probable, pour ne pas dire certain, qu'il n'y aura plus ni « spiritualistes » ni « matérialistes ». Le feu, l'air, la terre et l'eau, qui étaient considérés, il y a cinq cents ans, comme autant de dogmes scientifiques, sont aujourd'hui définitive- ment « unifiés » ! De même, les idées (en toute franchise si mal définies !) que nous professons aujourd'hui sur l'