Revue du Lyonnais » série 6 - n°9-12 ( 1923 ) » pp.274

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paraît absolument superflue quand l'instrument travaillait automatique-
ment, par exemple au moyen de ressorts comme les montres actuelles.
       Au rebours de la découverte graphique du triangle sphérique nauti-
que, comme elle arriva d'après les projections polaires stiriographiques du
tambour et du réticule de l'astrolabe habituel, et au rebours de la décou-
verte de la même (projection) par des calculs, comme cela est en usage
aujourd'hui d'après le développement étonnant de l'astronomie, ce problè-
me fut mécaniquement résolu par l'instrument d'Antikythera. Il indique le
temps vrai au moment de l'observation (au lieu du temps moyen, comme
cela est indiqué par les montres actuelles à chaque instant voulu) ainsi que
la latitude géographique et l'azimut.
       Nous ne connaissons pas seulement les astrolabes stéréotypes dont les
dimensions se rapprochent d'une manière remarquable de celles de l'ins-
trument d'Antikythera, comme si tous ces instruments avaient dû satisfaire
aux mêmes conditions.
       En rebours, avec àdrpoAàgov-Spyavov ou simplement S pyavov d'Hipparchos,
Synorios (évêque de Cyrène) nous donne un avis sur un astrolabe qui est
tout différent de celui décrit par J.Philoponos, car il se fonde non pas sur
les projections polaires stéréographiques, mais sur les projections polaires
ioniques.
       On employait aussi différentes méthodes pour résoudre le problème
par les astrolabes, pour lesquels il y avait même chez les Arabes des fabri-
cants particuliers, les dénommés Astharlabi. Il s'agit probablement avec
notre instrument d'un astrolabe mécanique ou, mieux encore, d'une mon-
tre qui ne marchait pas automatiquement comme les montres actuelles,
mais qui dépend de la détermination de la hauteur des astres.
       Dans tous les cas, l'instrument doit absolument être nettoyé — travail
 difficile mais non imposibsle. Sans doute d'autres choses paraîtront, qui
pourront modifier ce qui vient d'être dit. Dans l'état actuel de l'instrument,
l'examen de son mécanisme, et l'accord frappant les inscriptions de l'astro-
labe avec les vieilles descriptions et instructions, ne paraît malheureuse-
ment mener qu'aux idées exprimées ici.