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  secret. S'ils ne sont pas arrivés à une solution certaine, au moins est-il bon
  de constater à quelles fantaisies ces recherches ont donné lieu.
        Meifred (i) penche pour l'opinion suivante, exprimée depuis longtemps,
  du reste et qu'il reproduit en ces termes : « Pendant assez longtemps on a
 cru que son nom dérivait de celui de Guy Lhostière, ab hospice Urico, dans
 l'opinion où l'on était que c'était là que les Druides déposaient le gui de
 chêne après l'avoir cueilli dans les forêts du Dauphiné ...Une fois le Gui
 trouvé, il était transporté dans un temple situé sur le bord du Rhône, il res-
 tait là jusqu'à ce que les préparatifs qu'on employait à le recevoir dignement
 fussent terminés. C'est de là que vient le nom de Guy-lhostière ; car, en
 l'ancien romain, nous dit un historien, Hostier et Lhostière estoit ce que
 nous disons aujourd'huy hostel ou hostellerie comme estant l'hostière du
 Guy ».
       Le Père Ménestrier etParadin pensent que le terme de Grillotière, dont
 Guillotiere ne serait qu'une corruption, vient des Grillots ou des Grillets
 qui sont, soit de petits insectesqui abondent dans la plaine à l'est de Lyon et
qui font entendre l'été un bruit strident, soit les grelots ou sonnettes attachés
à l'encolure des attelages qui passaient nombreux sur les chemins de cette
plaine.
       Beaulieu, dans son Tableau chronologique de Lyon, pense que Guillo-
tiere vient du nom d'un moine de l'abbaye d'Ainay, nommé l'Agrillotier,
qui était propriétaire de la plus grande partie des terrains sur lesquels est
bâtie la Guillotiere et qui les aurait cédés à son monastère vers 1350. Mais
il n'est pas certain que le document sur lequel Beaulieu s'appuie soit au-
thentique.
       Bunel (2) dit avec plus de vraisemblance, semble-t-il, qu'avant le
     e
xiv siècle il y avait, à l'entrée du faubourg, une grange où son propriétaire
nommé Grillot servait à boire et à manger. Comme ce cabaret était très
fréquenté, on désigna bientôt tout le territoire à l'entour sous le nom de
Grillotière et par corruption Guillotiere.
       Enfin Bleton, dans son bel ouvrage, A travers Lyon (3), fait remarquer

   (1) Meifred, Histoire de la Guillotiere et des Brotteaux..., Lyon, 1846, p. 3 et 3.
   (2) Bunel, dans Album du Lyonnais, 1844, cité par Meifred.
   (3) Page 263.