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— go — Thomassin, proche la boutique du libraire Bouchard, reprennent le lende- main, un beau Vendredi Saint, leur facétieuse déambulation à travers Lyon: Monsieur, montrez-nous quelques livres, demande l'un d'eux à un libraire de la rue Thomassin, Soit comédies ou satires Qui soient de belles impressions; et le libraire montre ses livres, tous ses livres, la plupart de ceux qu'avait annoncés le Mercure galant, dans ses numéros de 1682 et 1683 : Œuvres de Racine. La Fontaine, le Poème du Quinquina. Cervantes, Histoire de D. Quichot de la Manche. Le Théâtre de la Turquie. Voyage de Jean Struis en Italie, en Grèce, en Moscovie, Tartarie et Perse, aux Indes. Voyages de J. B. Tavernier. Journal des Voyages de M. de Monconys ; Boissat et Remeus, 1665-1666. Moreri, Grand Dictionnaire historique. Amhrosii Calepini dictionnarium octolingue. Nouvelle Vie des Saints. Vie des Saints de Messieurs de Port-Royal. et tant d'autres choses ; mais nos promeneurs qui sont pressés pour le certain, Remettent la chose à demain. Quels étaient, à cette époque, les illustrateurs du Livre à Lyon, et quelle était leur valeur ? Les artistes, les voici ; leur science, elle était bien mince, pour la plupart d'entre eux. Au milieu, à la tête plutôt, de ce petit troupeau, Thomas Blanchet. Parisien égaré sur les bords du Rhône, Blanchet, « récemment arrivé d'Ita- lie », s'associe en 1655 avec Panthot, peintre ordinaire de la Ville, pour la décoration du nouvel Hôtel Commun, dont l'œuvre s'achève ; ce fut une