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— 63 — cy deuant, pour fournir aux despens de laditte confrairie, messes, banc- quets, & ce pour fuir conspiration. V. ITEM. Les dits Compagnons & apprentis ne feront aucuns bancquets, qu'ils appellent Proficiat, soit pour entrée, issue d'apprentissage, ne autrement, pour raison dudit estât, sur les peines que dessus. VI. ITEM. Lesdits Compagnons continueront l'œuvre encommencee, sans aucune intermission & sans faire iournée blanche com- me ils appellent : & ne laisseront l'œuure qu'elle ne soit paracheuee, & ne feront aucun Trie (qui est le mot pour lequel ils laissent l'œuure) ains conti- nueront... VIL ITEM. Si le Marchâd à qui sera l'ouvrage veult auoir plus hastiuemet l'œuure qu'il ne se pourroit faire par ceulx qui l'auroient cô- mencee : le Marchand & Maistre en pourront bailler partie à faire à d'autres Imprimeurs : Et neantmoins lesdits Compagnons ne lairront icelle œuure qu'elle ne soit paracheuee par eulx ou les dits autres... X. ITEM QUE les dits Maistres fourniront ausdits compagnons les gaiges et salaires par chascun mois ou sepmaine respectiuement, comme ils accorderont ensemblément. XL ITEM Pour obuier aux plaintes qu'ont cy deuant faittes les dits Compa- gnons pour leurs viures, tant de vin, pain, que pitance, dont s'ensuiuoient plusieurs & diuerses desbauches & querelles : les dits Compagnons se nour- riront doresnauant eulx mesmes, ainsi qu'ils font aux Allemaignes, Flan- dres, Italie & ailleurs, soit en leurs maisons ou autrement en pension, comme bon leur semblera, sans que les dits maîtres soient tenus de les nourrir, sauf à leur augmenter leurs gaiges comme il appartiendra... XII. ITEM, Les dits gaiges des dits Compagnons commenceront quand la presse commencera à besongner, & finiront quand la ditte presse cessera. Et demeureront les coppies sur les quelles les impressions auront esté faittes entre les mains des Maistres Imprimeurs pour y auoir recours quand be- soing sera. XIII. ITEM S'il prent vouloir à vn Compagnon de s'en aller après l'ouurage acheué. il sera tenu d'en aduertir le Maistre huit jours deuant...». Cet édit, qui fut la première réglementation de l'apprentissage, et qui avait été lu et publié à Paris, le 17 juillet 1571, à son de trompe, « afin que les maîtres imprimeurs, compagnons et apprentis n'en pussent prétendre cause d'ignorance », y fut enregistré le 4 septembre suivant. A Lyon, on ne se