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       ou            er
  1453s     plutôt le I juin, le roi ordonnait la vente des biens de Jacques
  Cœur, et parmi ceux de ces biens qu'il possédait en Lyonnais, il se trouvait
  à Rochetaillée, un « moulin à papier avec battoir et fonds en dépendants »
  (Ibid., Job, XXXVIII, 6), et ce moulin, le 19 mars 1456, fut adjugé à
  G. de Chavirey. Et, le 30 janvier 1482, le chapitre de Saint-Jean donne à
  titre emphytéotique à Thierry Druyn, papetier de Marville, au diocèse de
  Trêves, divers bâstiments dénommés « Maisons du Papier », et confinés
  « d'orient par le chemin de Vimy [Neuville] à Lyon », et « les eaux necessai-
' res pour le moulin à papier que ledit Druyn se propose de faire construire »,
  moyennant un servis de huit livres tournois, plus une rame de papier bon et
  suffisant pour écrire ». Et, le 7 janvier 1552, par devant Déchalles, notaire,
  Guillaume Fontanel, garde des ports à Lyon, vend à Pierre de Portonariis,
  marchand libraire à Lyon... « le molin à papier, la clave delà roue dudit
  molin, le cours d'eau servant audit molin que ledit Fontanel a au lieu de
  Rochetaillée, excepté touteffoys les formes », qui appartenaient au gendre
   de Fontanel (Bibl. lyonn., V, 393).
     Et donc, s'il n'existait pas à Lyon, au xve siècle, « des papeteries tra-
vaillant avec activité et produisant en quantité énorme, ce papier d'une pâte
si égale et si résistante qui porte une roue dentée », — celui qui a dit cela
n'en savait rien —, du moins les petits ruisseaux du Lyonnais baignaient
peut-être le pied de quelques vieux moulins d'où sortaient à grand labeur
quelques rames par jour d'un papier «bon et suffisant pour écrire ». Mais si
les imprimeurs de Lyon avaient eu à leur porte toutes les « sortes » dont ils
avaient si grand besoin, ils ne seraient point allés, c'est sûr, les chercher en
Beaujolais, en Dauphiné et même en Auvergne.
     La deuxième moitié du XVIe siècle fut marquée, dans l'imprimerie, par
un événement grave : à la gravure sur bois en taille d'épargne, à laquelle le
Livre doit de si authentiques chefs-d'Å“uvre, se substitue la gravure au
burin sur cuivre ; c'est une date.
     Vers le milieu du siècle, déjà quelques essais renouvelés de taille-douce
avaient mis en péril la gravure sur bois ; trente ans plus tard, celle-ci, défini-