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à Lyon (17 septembre 1473) ; c'est un petit in-40 gothique de 104 ( et non
82) feuillets de vingt-quatre lignes longues à la page ; l'impression est fort
commune ; le caractère en est lourd et a de grandes ressemblances avec la
lettre des donats de Coster (Biblioth. de Grenoble).
      Guillaume Le Roy demeura avec Buyer jusqu'à la mort de ce dernier,
survenue en 1483 ; c'est seulement après cet événement que, libéré de la
tutelle de son commanditaire, l'imprimeur wallon publia sous son propre
nom les livres sortant de ses presses, en particulier le Livre des Eneydes ;
toutes ses éditions antérieures sont publiées soit « par Bartholomieu Buyer »,
soit « à sa requeste ».
      Barthélémy Buyer subventionna, à côté de Le Roy, d'autres impri-
meurs lyonnais : Philippe et Reinhart d'abord, puis Martin Husz. Il se livra
même à un très important négoce d'exportation de livres, surtout après que
l'idée lui fut venue de créer un comptoir de livres à Toulouse, et d'en faire
vendre aussi à Paris par un facteur qu'il y avait installé.
      Barthélémy Buyer suscita des imitateurs : son frère Jacques d'abord
qui, son « véritable successeur », conserva le dépôt de livres de Toulouse et
commandita à son tour les entreprises de Mathieu Husz et de Jean Syber ;
ensuite Etienne Gueynard, libraire très averti, qui entraîna par son exem-
ple plusieurs de ses confrères : Simon Vincent, les Fradin, Jacques Maillet,
les Huguetan, Pierre Maréchal et son associé Chaussard.

     Après 1473, date de la publication du Compendium brève, les impres-
sions lyonnaises se multiplient ; tous ces ouvriers allemands qui se sont
établis chez nous travaillent tant qu'ils peuvent ; les livres se pressent, trop
souvent sans date et sans suscription, ornés, depuis 1478, de nombreuses
gravures : c'est la Légende dorée, de Buyer, déjà rappelée plus haut, et qui
est le premier livre daté imprimé en français, et le Livre des merveilles, par
malheur non daté, qui l'a peut-être précédé ; c'est encore le Miroir de Vie
humaine, la Légende des saints nouveaux, qui est un complément à la Légende
dorée, le Miroir historial, de 1479, qui contient les premières lettres
tourneures ornées qui aient été mises dans les livres : c'est le Livre dit