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376                      LA R E V U E     LYONNAISE

Nummis greecorum, romanorum et judseorum Tractatus de
monetis; in-f°. On le sait, ces volumes ont passé successivement
entre les mains de Boze, de Cotte, de Van Damme et du baron de
Westrennen, qui en a fait don à la bibliothèque royale de La Haye.
    Ces curieux, d'après Peiresc, étaient « le célèbre président de
Villars, chez lequel il a logé, le chamarier de           Saint-Paul;
un parfumeur du roy, demeurant vers le Change ; Jacquemin
et Guainier, orfèvres, rue Saint-Jean; Claude Lemoindre, à
l'Enfant qui pisse ' ; Trouillew, changeur, au bout du pont de
la Saône, du costé de Bellecour; un maréchal; un balancier,
rue Mercière; M. Dru, de Lyon, qui avait acheté la collection de
médailles d'un jeune Italien qui s'était noyé dans la Saône. »
    Comme Peiresc s'occupait surtout de numismatique, il est à
supposer que tous ces curieux ou marchands, ne colligeaient que
 des médailles. Peiresc a cité même celles qui lui avaient été données
 par le président de Villars ou qu'il avait achetées. Quelques mots
 sur les collections de ces curieux seraient lus aujourd'hui avec
 intérêt. Enfin M. Artaud nous a conservé aussi quelques noms de
 curieux, mais sans indiquer, non plus, les plus rares objets qu'on
 rencontrait dans leurs cabinets. Nous ignorions aussi presque
complètement en quoi avait pu consister le Cabinet des antiquités
 et le Médaillier du grand collège de la Trinité de Lyon, dont
 Colonia seul avait dit quelques mots dans le tome II de son Histoire
 littéraire de Lyon, si un heureux hasard ne m'eût fait retrouver,
 dernièrement, l'important inventaire de ce cabinet, manuscrit, en
 deux volumes, in -folio, et dont le P. Janin Joseph, augustin, a
été l'auteur, en 1764. Grâce à ce monument, j'ai pu dire ce qu'a
été ce cabinet 2, jusqu'au jour où, après le siège, la Convention y
 préleva ce qu'il contenait de meilleur, et dont les épaves ont été
 recueillies par le Musée, en 1810.
    En fouillant aussi dans le chaos, non inventorié encore, d'une
partie des archives du département du Rhône, j'ai pu recueillir de

  i Enfant qui pisse (rue de 1'), quartier de la Pêcherie, autrefois grande rue de
la Platière. La statue d'un enfant placé dans la position que le mot exprime a motivé
la dénomination actuelle que cette rue a commencé à prendre vers 1620. (Diction.
des rues de Lyon, par M. Bregnot du Lut. Lyon, 1838);
  2
    Archéologie lyonnaise, Lyon, Henri Georg, 1881.-