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         DESCRIPTION DE LYON AU SEIZIÈME SIECLE                    65

 public l'Å“uvre de Paradin et que son livre se retrouve encore, de
 nos jours, dans toutes les bibliothèques lyonnaises, le travail de
 Nicolay demeurait complètement inédit, comme les Mémoires des
 Intendants delà fin du dix-septième siècle, dont la publication n'a
 été décidée qu'en 1879.
    Nous ne connaissons, en effet, que deux exemplaires manuscrits
 du livre de Nicolay. Le premier provenant du fonds Gaignière, fait
 partie actuellement, sous le numéro 24106 de la Bibliothèque na-
 tionale. Orné d'un fort beau frontispice et de lettres capitales en
couleur, cet exemplaire se compose de VII-271 pages in-folio de
 texte, que précède une dédicace à la reine Catherine de Médicis. Le
 second appartient à la bibliothèque de la Société de la Diana de
Montbrison, à laquelle l'un de ses membres, M. Gustave de la
Noerie, en a fait don en 1862. Il comprend seulement IY-240 pages
de texte, plus 12 pages de table. A la différence du premier, au
lieu de la dédicace à la reine, il renferme une dédicace adressée au
roi Charles IX.
    Il est permis de supposer ainsi, que si l'exemplaire de la biblio-
thèque nationale fut offert par l'auteur à la reine mère, celui de
la Diana a dû faire partie de la bibliothèque du roi. Il est certain,
tout au moins, que la richesse de la reliure de ces deux volumes
les rendait dignes de figurer l'un et l'autre dans, une collection
royale.
    Bien que d'une écriture différente, ces deux manuscrits présen-
tent peu de variantes dans le texte. Mais les deux premiers feuil-
lets de l'exemplaire delà Diana, sur lesquels était reproduit, sans
aucun doute, le Discours à la royne mère du Roy, du forézien
Mathé de Laval, que nous lisons en tête de l'exemplaire delà Bi-
bliothèque nationale, ont été enlevés d'une manière évidente
depuis longtemps ; et il en a été de même du nom de l'auteur, qui
figurait dans un cartouche, sur le titre même de l'ouvrage. Aussi,
bien que ce manuscrit fût conservé dans une bibliothèque de noire
région, ignorait-on à Lyon son existence et, à Montbrison, le nom
de son auteur, jusqu'au jour où l'annonce faite dans les journaux
de la publication de l'ouvrage de Nicolay, révéla au conservateur
de la bibliothèque de la Diana, M. le baron de Rostaing, l'origine
de ce précieux volume.
   JANVIER 1883. - - T. V.                                  "
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