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       Pichard :           Amis, chantons la Victoire,
                           Elle a suivi nos drapeaux.


       Rast-Maupas :       Heureux qui de la patrie
                           Ne désespère jamais.


       Peyre :             Voici celui dont la vaillance
                           Triompha d'Ulm et de Berlin.
                           Craignez l'effet de sa vengeance,
                           Ousouvieff et Blucher et Sakenn !


       Second :           Dessus leur derrière
                          Est notre Empereur,
                          Avec sa bannière
                          Portant la Terreur.


       Mais cette victoire est sans lendemain. Après le combat de Limonest,
Augereau bat en retraite et évacue Lyon où les Autrichiens font leur entrée
le 21 mars. Le 8 avril, le drapeau blanc flotte sur l'Hôtel de Ville, et la
Petite-Table cesse de se réunir jusqu'au io juin.
      A la séance qui a lieu ce jour-là, « sur convocation par ordre du Doyen»,
« chaque frère apporta la gaîté que devoit inspirer le départ (9 juin 1814) des
ennemis qui nous avoient enfin délivrés de leur aimable présence ». Castel-
lan lit une vigoureuse satire en vers de dix pieds où il s'en prend au pape et
flétrit justement les traîtres. Voici le maire, de Fargues :

                      Ce chevalier de qui la loi sévère
                      Méconnaissoit les récents parchemins
                      Que, non sans peine, acheta son grand-père
                      Depuis longtemps dévoroit ses chagrins.
Rev. Lyon,, III, in                                                        8