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Pour ce nectar enchanteur
Qui me rend tant aise,
J'ai toujours senti mon cœur
Chaud comme la braise.
Et, pour vous communiquer
L'ardeur qu'il me donne,
Avec moi venez trinquer
En chantant le jus (ter) de la Tonne.

Près d'une jeune beauté
Aimable et lutine
A jeun, je suis arrêté,
Je fais triste mine.
Mais, après un gai repas,
Qu'Amour assaisonne,
Je sais fêter ses appas
En chantant, etc.

De la Gloire et de la Grandeur,
Le vain étalage
N'est rien qu'un appât trompeur
Qu'évite le Sage ;
D'une douce obscurité
Moi je m'environne
Et toujours, avec gaîté,
Je chante, etc.
La Camarde un jour viendra
Me rendre visite,
Mais dès qu'elle arrivera,
Je lui dirai vite :
« Arme-toi d'un rouge-bord,
Bois, je te l'ordonne,
Puis marchons au sombre bord
En chantant, etc.