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pe les bretiaou » ; j'entends ça comme si j'y étais! A Lyon, les breteaux,
c'étaient les « vagues », les « vorgines du Rhône », le Bois-Noir, qui sent
tant le poisson humain : « Reçu de Michel le pannetier, dit un acte de 1380,
pour une ambaisse (mesure de fagots) de furnillie de biai (de menus
branchages, qui fut taillée au brotel devant Ruane, pour mettre en la peys-
sière (barrage, digue de branchages) du portail vieil ». « C'est l'accord, rap-
porte encore Puitspelu, fait entre les conseillers de la Ville de Lion d'une
part, et les religieux de Saint-Yrignye (Irénée) d'autre part, sur la division
du brotel du pont du Rosne... pour occasion et à cause des limites de cer-
tains deux brotiaux... ». Dans une enquête faite, en 1684, par devant l'in-
tendant de Lyon, Lefèvre d'Ormesson, au sujet de la propriété de l'Ile
 Mogniat, le scribe écrit à chaque ligne broteau ou breteau, jamais, je le jure,
 avec deux t.
      De quel droit les compagnies de tramways, les ferblantiers et les bar-
 bouilleurs de papier viennent-ils changer tout cela, et qu'avons-nous be-
 soin de les suivre ?
                                                       M. A.