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ÉTABLISSEMENT bli LA COMMUNE A LYON. L'auteur de cet article croirait faire injure au bon sens de noire époque, s'il ne protestait contre la pensée de compro- mettre les noms justement vénérés d'archevêque et de cha- noines qui s'y trouvent nécessairement mêlés. Nos prélats et nos prêtres n'ont plus d'autre privilège que celui de nous éclairer de leurs lumières et de nous édifier par leurs vertus. Le samedi après la saint Barnabe, c'est-à -dire le 15 juin de l'an de grâce 1268, le beffroi de l'église deSaint-Nizier ap- pelait aux armes tous les bourgeois de Lyon pour résister a l'oppression des Comtes et revendiquer, parla force, des droits depuis trop longtemps usurpés par la force. Dans tous les quartiers de la ville, les compagnies se formaient autour de leurs bannières, sous le commandement de leurs capitaines, et déjà les hommes les-plus résolus s'étaient portés rapide- ment sur la tour du pont de la Saône, et s'étaient emparés de ce seul passage par lequel il fût possibleaux troupes des Com- tes de pénétrer dans la partie de la ville enfermée entre les deuxfleuves.C'était le commencemenl d'un drame sanglant (1) L'article que nous offrons aujourd'hui à nos lecteurs complète celui que nous avons donné dans le numéro précédent : Le Gourguillon au XIIIe siècle. Dans ce dernier , M. Saint-Olive écrivait plutôt comme antiquaire, M. Grandperrel envisage les faits uniquement comme historien. Les deux écrits éclaircisscnt un d«s faits les plus intéressants des Annales de notre cité.