Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
               DISCOURS DE M. L'ABBÉ NOIROT.                 467

phithéâtres de droit et de médecine , de nombreuses et
larges voies lui sont ouvertes vers tous les emplois utiles
comme vers toutes les carrières libérales. Nul, si bas que la
Providence l'ait placé, ne peut se croire déshérité des bienfaits
d'une éducation selon ses aptitudes et sa position sociale.
   La religion, ce premier besoin des sociétés comme des in-
dividus, tient le rang le plus élevé dans l'esprit des maîtres,
et, par la, dans celui des élèves ; elle a été placée à tous les
degrés de l'éducation , pour faire naître et développer de
bonne heure dans l'esprit de la jeunesse tout ce qui fonde et
fortifie les croyances pieuses et les saintes espérances, tout
ce qui met l'homme en paix avec lui-même et le rend utile 'a
 ses semblables.
   Au-dessus des établissements où se distribue a l'enfance
et à la jeunesse la première nourriture de l'esprit et du cœur,
s'élèvent aujourd'hui, et seront bientôt complétées, des chaires
d'où descend un enseignement qui doit continuer, en l'agran-
dissant , celui des collèges , et éclairer d'une lumière en
harmonie avec le besoin des esprits et le progrès des con-
 naissances les problèmes de la théologie, de la littérature et
des sciences.
   Pour conserver, dans les hautes sphères de la pensée
 et dans, la marche ascendante de la civilisation , la place
qu'elle y a toujours et si honorablement occupée , la France
compte, et ce ne sera pas en vain , sur ces grandes insti-
 tutions.
    Tenir d'une main ferme le drapeau des sciences et des
lettres , qui, a toutes les époques , ont placé notre pays au
 premier rang des nations éclairées ; raffermir dans les
 esprits les doctrines qui sont le plus solide appui des états ;
 proclamer, avec toute l'autorité du savoir et du talent, les
 principes de la morale et du spiritualisme chrétien ; orga-
 niser , en quelque sorte dans chaque province académique ,