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SUR LE DIOCÈSE DE LYON. 357 jusque chez les Santons ; la seconde au Rhin ; la troisième, ù l'Océan, en passant par le territoire des Bellovacs et celui des Ambiens; la quatrième, enfin, sur le littoral narbonnais et marseillais. » Les itinéraires romains qui sont parvenus jusqu'à nous viennent compléter ces données générales, en nous faisant connaître les étapes mômes des routes signalées par Strabon. Ils nous apprennentque la rouled'Aquilaine passait par Forum Segusiavorum (Feurs), Aquœ Segestœ (Moind, près de Mont- brison)(l), Icidmagus (Usson), Revessio (Saint-Paulien), etc. La route du Rhin, par Âm Paulini (Anse), Lunna ou Ludna (Belleville), Matisco (Mâcon), Tinurtum (Tournus), Cavillo (Châlon), etc. De cette dernière ville, un embranche- ment se dirigeait sur Augustodunum (Aulun) , l'ancienne Bibracte de César : il avait vingt et une lieues suivant la Table théodosienne, ou vingt-deux suivant l'itinéraire d'Antonin (2). La route de l'Océan , par Forum Segusiavorum (Feurs), Mediolanum (?) (3), Roidomna (Roanne), Ârioïica (Avrilly- (1) Dans mon Mémoire sur les origines du Lyonnais , j'ai placé Aquœ Segestœ à Saint-Galmier ; mais je crois devoir aujourd'hui me ranger à l'avis de M. l'abbé Roux, qui place cette station romaine à Moind. L'ancien nom de Sainl-Galmier paraît avoir été viens Auditiacus, qui lui est donné dans la légende de son saint patron. (2) Un autre embranchement, qui n'est pas porté sur les itinéraires, mais que les ingénieurs de la nouvelle carte de France ont signalé, et qui servit d'ailleurs durant tout le moyen-âge, conduisait de Lyon à Auluu par une voie plus courte, qui se soudait à Lunna (Belleville), et se dirigeait sur Avenas et Cluny. (Voy. Itevue du Lyonnais, nouv. série, t. vin, p . 560.) (3) Cette portion de la Table théodosienne est très-obscure, et renferme évidemment une erreur. Elle indique seize lieues de Lugdunum à Forum , quatorze de Forum k Mediolanum, et vingt-deux de Mediolanum à Roidomna. Or, il y a près de vingt-deux lieues de Lyon à Feurs, et il n'y en a pas vingt entre Feurs et Roanne, sans parler de la station intermédiaire de Mediolanum sur laquelle on n'a aucune donnée, car je renonce à l'hypo- thèse que j'avais présentée à ce sujet dans mon Mémoire sur les origines du