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                             LETTRE
 DE M. ALPHONSE DE BOISSIEU AU SUJET D'UNE NOTE
                      DE M. MONFALCON.



      A Monsieur le Directeur de la Revue du Lyonnais.

          MONSIEUR,

   Veuillez m'accorder une toute petite place dans la Revue, pour
répondre à une note que M. Monfalcon a insérée pages 100 et
101 de votre dernier numéro.
   J'ai cru devoir, en terminant mon ouvrage, faire deux graves
reproches à cet auteur.- l'un de m'avoir emprunté le système
fondamental de sa Monographie de la Table de Claude ; l'autre
d'avoir grossi ses appendices d'inscriptions prises dans mon
travail et non dans Gruter, Muratori ou Orelli, ainsi que l'in-
dique l'auteur de l'Histoire de Lyon. J'ai avancé que la moitié
de ces inscriptions ne se trouve dans aucun des recueils cités,
et qu'un certain nombre, découvertes sous mes yeux, n'ont
été publiées que par moi.
   Au premier grief, M. Monfalcon réplique que l'opinion adoptée
par lui étant controversable, elle appartient à tout le monde.
   Au second, tout aussi grave que le premier, M. Monfalcon
ne répond pas; mais il détourne la question: il parle de lui, de
moi, d'historiettes etc., etc; il me cite Horace, que je pourrais
commenter à son profit, en ajoutant le vers célèbre de Virgile :
sic vos non vobis. 11 prétend m'avoir dit des vérités, ce qui me
fait beaucoup d'honneur, puisque, en cela, il m'a traité avec
plus de respect qu'il ne traite l'histoire. Il me reproche de n'avoir
pas cité son Recueil des inscriptions latines, sans me tenir compte
de cette réserve qui aurait grossi mon volume d'interminables
rectifications, sans avantage pour lui et sans intérêt pour les
lecteurs.