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472            DISCOURS DE M. L'ABBÉ N01ROT.
    Je ne puis, Messieurs, reporter ma pensée vers un passé
si plein d'émotions pour moi, sans rendre ici témoignage à
toutes les qualités solides et brillantes qui distinguent si
éminemment, je le sais, la jeunesse lyonnaise, qualités dont
elle puise le germe et trouve l'exemple dans cet esprit de
famille, dans ces habitudes séculaires de travail, de vie
modeste et de piété, qui sont comme les traits distinctifs et
la gloire des habitants de cette cité.
    En me retrouvant dans cette patrie adoptive que tant de
souvenirs m'ont rendue chère, ma première pensée a été de
faire remonter a sa bienveillance envers moi tout l'honneur
du poste que j'occupe en ce moment.
    Sans doute, c'est surtout aux dignes professeurs du Lycée
et des Facultés que le ministre a voulu témoigner son haut
intérêt en appelant a ce poste le plus ancien de leurs col-
lègues, celui qui, longtemps témoin de leurs succès, pouvait
le mieux apprécier et signaler l'importance de leurs services.
   Leur zèle, la coopération intelligente et dévouée des ho-
norables Inspecteurs que le choix éclairé et la confiance
du Ministre ont placé dans chacun des départements dont
se compose l'Académie de Lyon, l'appui des diverses auto-
rités que la loi appelle à prendre part à l'administration de
l'instruction publique, me permettent d'espérer que cette
Académie ne restera pas au-dessous de sa riiission; tous ses
membres, unis dans un même devoûment à la patrie et à
l'Empereur, la plus haute personnification de la patrie, lui
apporteront tous un généreux et loyal concours ; et la jeu-
 nesse qui sortira de nos écoles sera digne de celle qui s'il-
 lustre aujourd'hui dans les travaux de la paix, comme de celle
 qui défend avec tant de valeur et de gloire l'honneur du
 noni français sur les champs de bataille.
                                     L'abbé   NOIROT.