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LE SYLPHE ET LA JEUNE FILLE. La jeune vierge la respire : C'est la fleur qu'elle vient chercher ! Mais vers le gouffre qui l'attire Pour la prendre, il faut se pencher. Le Sylphe malin l'encourage ; Elle approche sa blanche main Descend vers la fleur qui surnage... Hélas ! son pied glisse soudain ! Le fleuve la presse en ses vagues, Et le Sylphe a fui loin du bord... De son voiles frôlements vagues Lui murmurent l'hymne de mort. Suppliante, elle le rappelle : Elle a cueilli la belle fleur !.., Le Zéphir, messager fidèle, Lui rapporte un rire moqueur. Et bientôt, d'un bosquet de roses. Où le Sylphe ingrat s'ébattait, On vit passer, a peine écloses, Vierge et fleur que l'onde emportait ! ! ! ADELBERT . »