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••M LETTRE SUR < RESTIF DE LA BRETONNE. A M. le Rédacteur de la Revue du Lyonnais. MONSIEUR, Vous avez inséré, l'année dernière, dans votre Revue, un ar- ticle de M. Tisseur sur Restif de la Bretonne, le cynique ro- mancier du XVIIIe siècle. Déjà le Constitutionnel avait publié une étude fort remarquable de M. Monseletsur le môme per- sonnage, et, depuis, la Revue des deux Mondes s'en est éga- lement occupé. Si je viens, après tous ces écrivains, vous pro- poser quelques notes à ce sujet, ce n'est pas assurément pour entrer en lice avec des littérateurs dont je reconnais la supé- riorité, encore moins pour sacrifier au goût du jour, en ap- pelant de nouveau l'attention du public sur un nom que l'on aurait fort bien pu laisser dans l'oubli ; mais puisque, soit par un de ces caprices familiers aux écrivains comme aux biblio- philes, soit en vue de remettre en évidence certaines théories hazardées de Restif (ce que je n'aurais garde de supposer de la part des écrivains cités plus haut qui sont des gens fort ho- norables), on a appris à la société d'aujourd'hui l'existence de cet infatigable romancier, je crois pouvoir sans inconvé- nient compléter ce que l'on a dit par quelques gloses inédites.