page suivante »
218 LA VILLE DE PAU. qui nous l'apprend dans une lettre, donl nous avons pris copie sur l'original. Le roy de Nauarre, comte de Périgort. Nre (notre) amé et féal, pour vous donner part de l'ayse qu'a- vons d'estre eschappe de la prison et captiuité où estions dé- tenu, vous voulons bien aduertir que la nuyt sainte Luce (1), sortismes hors le château de Pauye, par une eschelle de corde, et auons tant faict, auec layde de Dieu, que la veille de Noël arriuasmes en ceste ville bien penez. Pensez que ce na pas esté sans ayde ne grands promesses, lesquelles vous asseure equipol- lent à la ranson que auions accordée, et que voulons acquiter ; nous vous prions vous employer, en tout ce que vous sera possi- ble, à ce que les restes de notredite ranson soient promptemenl leues et tout incontinent envoyez, et nous ferez fort singulier plaisir et seruice, qui auec les autres que nous auez faict vous sera recognu à l'ayde nostre Seigneur qui vous ayt en sa garde. De Saint-Just-sur-Lyon, le XXVIIe de décembre (2j. HENRY. Contresigné DEPEYUAC. Suscription : A M. Hélies André, conseiller au Comté de Périgort. Celte dale du 13 décembre joue un grand rôle dans la vie d'Henri II. En 1553, vingt-huit ans après s'être échappé de Pavie, dans cette même nuit de Sainte-Luce,\\ recevait entre ses bras un enfant nouveau-né, qui devail, un jour, venger sa famille des injures de l'Espagnol, et fonder une dynastie, à laquelle l'Espagne elle-même demanderait ses souverains. D'AlGUEPEBSE. (1) 13 décembre. L'original porte Lusse, (2) 1525.