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PAU LE CHEMIN DE FER. 197 celui de Chalon-sur-Saône , réuni à celui d'Autun par le concordat de 1801 et la bulle paternœ caritatis. Gonlran, roi de Bourgogne, avait réuni à Saint-Vincent, les diverses abbayes que Mâcon possédait dès le IVe siècle. Le Méconnais a conservé un type précieux, tout comme la pieuse terre de Bresse, c'est le costume, ce sont ces petits chapeaux de femmes de la campagne, posés obliquement sur la tête, c'est la légère mantille, c'est le corsage, c'est la jupe, ce sont les flots de rubans, la croix et le cœur d'or que l'on ne rejetterait pas sans compromettre tous les autres éléments de la physionomie et de l'individualité locales. Ce sont là , avec l'accent, la sauvegarde et le sceau de celle sous- nationalité particulière dans la nationalité lugduno-burgunde. Depuis soixante-deux ans, il n'y a plus de Maçonnais politi- que, et le Maçonnais moral et traditionnel existe toujours, par les souvenirs, par l'esprit public, par l'accent et les costumes populaires. Les environs de Mâcon sont d'une incontestable magnifi- cence. C'est la nature civilisée, parée, où l'art a fait des prodiges dans la culture et les habitations, c'est la variélé des profils, des contours, dans l'unité des grandes lignes d'un ravissant horizon. Cette ville est la patrie de Samuel Guichenon, du poète Antoine Bauderon de Senecé, du temps de Louis XIV, né le 27 octobre 1643, d'une foule d'hommes dignes de mémoire, et de M. de Lamartine. Elle a baptisé une foule de ses rues des noms propres qui l'illustrent, comme Lyon, Dijon, Bourg-en-Bresse. La première oraison funèbre prononcée en France partit de son sein. C'est celle de Victor-Amédée, en 1627, par Jean VII, de Lingendes, évoque de Mâcon, quifitaussi celle de Louis ZIII. Cette cité es' la plus littéraire du département de Saône-et- Loire. MM. de Lacretelle, le poète Bouchard et un grand nombre de membres distingués de l'Académie, enlr'aulres