page suivante »
NÉCROLOGIE. 167 écrivain ainsi que les services rendus par lui à l'église et a l'histoire. M. l'abbé Jacques (Pierre-Simon), naquit à Lyon en 1789, et ses études se ressentirent des commotions politiques au milieu desquelles elles eurent lieu. 11 fut le disciple de l'abbé Chouvy. ancien professeur d'histoire ecclésiastique à la Faculté de théo- logie de Lyon , qui l'appelait son fidèle Achate. Sous l'Empire , M. l'abbé Jacques fut curé à Curtafond en Bresse, et, sous la Restauration, il passa dans la cure de Denicé près de Viilefranche. Il commença sa carrière d'écrivain en 1825 , et publia successivement les ouvrages suivants : L'origine de l'Eglise de Lyon et les bienfaits qu'elle a répandus dans le pays. Lyon , Rusand , 1826. Deux Mots de paix à MM. les Ministres protestants. Lyon 1827, in-8°. Cette brochure est dirigée contre les Epoques de l'Eglise de Lyon. De V Église considérée dans ses rapports avec la liberté et la civilisation. Lyon, Pitrat, 1832. L'Église primatiale de Saint-Jean et son Chapitre. Lyon , Pélagaud. Le Révélateur des Mystères ou l'antique cérémonial de Saint- Jean. Lyon, I.éon Boitel, 1839. Pour l'appréciation de ces différents ouvrages nous renvoyons nos lecteurs au tome IXe de notre première série de la Revue. L'abbé Jacques est mort comme il avait vécu , humble et obscur ; il a passé ici-bas en accomplissant sa tâche et i] est allé en recevoir le prix dans un monde meilleur. LE Dr JOSEPH LANÇON. Nous venons d'apprendre la mort d'un de nos compatriotes, du docteur Joseph Lançon , qui s'est récemment distingué par son zèle dans le traitement des cholériques à la Bâchasse, près Rive-de-Gier, mais qui trop oublieux de sa propre per- sonne, a pris, au milieu» des soins qu'il prodiguait aux autres, le germe de la maladie qui l'a lui-même emporté. La veille de sa mort, et déjà malade depuis une quinzaine de jours , il se rendit à Vienne au devant de sa femme et de ses enfants qui arrivaient de Barcelone. Il s'est sacrifié à ses devoirs de médecin, il s'est prodigué avec un zèle digne de notre admiration, et il est mort en quelque sorte martyr d'un beau dévouement. C'est là une belle fin, et toute prématurée qu'elle est, elle est bien digne d'un cœur généreux et d'un chrétien.