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              SOCIÉTÉ PROTECTRICE DES ANIMAUX.                  53

    2° Une lettre accompagnant des médailles adressées, par
S. A. R. le prince Adalbert de Bavière, aux membres du bureau
de la Société lyonnaise. En voici la traduction •.
     « Monsieur, d'après les renseignements que m'a fournis M. le
conseiller aulique Perner, vous avez fait preuve de zèle pour
l'œuvre de la Société protectrice des animaux. Vous avez con-
couru ainsi à l'adoucissement des mœurs populaires, au déve-
loppement des éléments de notre bonheur. Telle est notre na-
 ture, tels sont les enseignements de l'histoire et de l'expérience,
la cruauté envers les animaux endurcit aussi le cœur à l'égard
des hommes.
     « Je me fais donc un vrai plaisir de vous adresser la médaille
de l'association en vous priant de continuer, malgré les difficul-
tés et les obstacles, votre coopération à nos efforts ; votre plus
 belle récompense est, du reste, dans le sentiment du bien que
 vous faites. »
     Les médailles portent des inscriptions en langue allemande.
D'un côté : en récompense de preuves d'humanité, de la part de
 la Société de Munich pour la protection desanimaux. De l'autre :
 la cruauté envers les animaux endurcit aussi le cœur à l'égard
 des hommes. •
     Après avoir remis aux membres du bureau les médailles que
 S. A. R. le prince Adalbert a daigné leur conférer, M. le Prési-
 dent expose les principes, le but et les moyens d'action de la
 Société, en prononçant le discours suivant :
                Messieurs,
     « Si le scapel à la main nous comparons l'homme à certaines
 classes d'animaux vertébrés, nous ne remarquons pas de diffé-
 rences anatomiques qui puissent nous expliquer les différences
  intellectuelles. Tous sont doués des mêmes organes pour ac-
  complir des fonctions identiques. Tous ressentent le plaisir et
  la douleur. Dans chaque espèce, les organes essentiels à sa
  manière de vivre sont les plus développés ; les facultés essen-
  tielles à la conservation de son être sont les plus énergiques.
     Sous plus d'un rapport, l'homme paraît moins bien partagé
  que l'animal, dont tous les actes sont déterminés par le besoin,