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PENSÉES D'UN SOLITAIRE, par FÉLIX OLIVIER ; deuxième édition,
      revue et augmentée d'une deuxième partie. — 1854.

   Nous ne comptions pas reparler ici de ce livre dont nous avons
rendu-comptel'année dernière(1). Malgré l'addition considérable
qui en a doublé le volume, un second article nous paraissait de-
voir entraîner des répétitions, etc' est unesage maxime, dans la vie
littéraire comme dans la vie du monde, de se répéter le moins
possible. En outre, une circonstance particulière semblait nous
imposer désormais le silence sur M. Olivier; il s'est trop souvenu
de notre premier compte-rendu, il en a parlé dans sa nouvelle
préface en termes si exagérés qu'il nous met aujourd'hui
mal à l'aise. Comment louer décemment un homme qui nous
loue ? Nous engageons M. Olivier à se montrer à l'avenir moins
reconnaissant envers ses amis : il finirait par leur fermer la
bouche, et par se trouver seul en face de critiques auxquelles
il faut pourtant répondre.
    En effet, ce livre si inofFensif a été à Lyon l'objet d'attaques
très-vives. Fort désireux, comme toujours, de contrôler nos juge-
ments par ceux des hommes qui tiennent une plume autour de
nous, nous lisions avec empressement tout ce qui paraissait sur
les Pensées d'un Solitaire ; nous avons été douloureusement sur-
pris en voyant des Lyonnais, des lettrés, des hommes religieux
critiquer amèrement l'œuvre d'un compatriote, d'un esprit aima-
ble et honnête, dont ils étaient forcés, en définitive, de faire
l'éloge sur tous les points capitaux. « Ce livre est un bon livre,
  (1) Revue du Lyonnais, 11" livi\, 30 novembre 1853.