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'ïW 470 DISCOURS DE M. L'ABBÉ N01R0T. toire de médecine et de pharmacie de Lyon offre a ses nom- breux élèves un enseignement au niveau de tous les progrès de la science. Les immenses ressources qu'elle présente à l'art de guérir, la multiplicité des observations , source tou- jours féconde des grandes découvertes, la vieille et brillante renommée de ses professeurs ne nous laissent qu'un désir a former, celui de la voir bientôt en possession d'un titre plus digne de son importance. Jusqu'à notre époque, une grande partie de la jeunesse studieuse des départements était condamnée, pour achever ses études, à s'exiler loin du foyer domestique, loin des in- fluences si bienfaisantes de la famille, pour aller demander a la capitale les lumières et les secours qu'elle ne trouvait point en province. La nouvelle circonscription académique fait disparaître ce grave inconvénient. En même temps qu'elle imprime a tous les ressorts administratifs une activité plus rapide et à leur marche une direction plus uniforme, elle fonde et fait revi- vre, dans les lieux mêmes qu'elles ont illustrés autrefois, des Universités destinées à rivaliser avec celles dont s'enor- gueillissent l'Angleterre et l'Allemagne, tributaires jadis de nos grandes et immortelles écoles du moyen âge. Chaque centre académique va devenir, selon le génie pro- pre des localités, le siège d'un enseignement complet, qui, rayonnant dans toute une contrée, communiquera aux intel- ligences et à la diffusion des idées un mouvement d'autant' plus rapide que l'impulsion première sera plus rapprochée. Toutes ces réformes, Messieurs, tous ces plans du jeune et vigilant Ministre de l'Instruction publique, ne peuvent nulle part mieux qu'ici recevoir leur pleine et entière réalisation. Lyon, cette noble cité, où, à côté des merveilles d'une industrie sans rivale, tout ce qui est grand, tout ce qui est beau et élevé a toujours été l'objet d'un culte particulier et