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SUR LE DIOCÈSE DE LYON. 353 premier peuple hors de la province au delà du Rhône. « Les Helvétiens avaient d.éja traversé les défilés et les fron- tières des Séquanes, et ils étaient arrivés sur le territoire des Éduens, qu'ils ravageaient. Ce peuple, trop faible pour se dé- fendre, envoya demander du secours à César. Au même mo- ment, les Ambarres, peuple allié des Éduens, viennent an- noncer à César que leurs campagnes étaient ravagées, el qu'ils pouvaient à peine défendre leurs villes contre les enne- mis. Enfin les Allobroges, qui possèdent quelques bourgs au delà du Rhône, s'enfuient vers César, el lui rapportent que les Helvétiens ne leur ont laissé que les campagnes nues. César, louché du récit de ces désastres, ne crul pas devoir laisser aux Helvétiens le temps d'arriver chez les Santons, après avoir enlevé à ses alliés toutes leurs richesses. Le pays des Séquanes est séparé de celui des Éduens (1) par une ri- vière appelée Arar (la Saône), qui se jette dans le Rhône. Elle coule avec une telle lenteur, que l'œil ne peut distin- guer de quel côté est son cours. Les Helvétiens étaient oc- cupés à passer celle rivière, à l'aide de radeaux et de petits bateaux réunis. Lorsque César sul que les trois quarts des Helvétiens avaient passé l'Arar, il sortit de son camp à la troisième veille, marcha vers les retardataires, et, les alta- dans quelques manuscrits : j'avais cru pouvoir en conclure précédemment qu'il s'agissait ici d'un peuple distinct des Ségusiaves, quoique leur confi- nant ; mais, après mûre réflexion, j'ai renoncé à cette hypothèse, qui ne me paraît pas avoir assez de solidité. (t) Comme le fait remarquer Hadrien de Valois, à l'article de la Bresse, il est probable que cette limite n'était pas rigoureuse, et que les Eduens s'étendaient un peu sur la rive gauche de la Saône, suivant l'usage gaulois. En effet, une portion de ce territoire fit plus tard partie des diocèses de Mâconet deChâlon, dont les chefs-lieux se trouvaient sur le territoire de la cité éduenne. 23