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224 RESTIF DE LA BRETONNE.
ce célèbre gastronome était situé à l'entrée des Champs-Ely-
sées. M. de Touslain-Richebourg s'appelle Stable, Butel du
Mont, censeur royal, s'appelle OEuil-de-Bœuf, etc.
7° Adèle de Comm...., 1772, histoire véridique de la
fille naturelle du dernier duc de C
8° La Femme dans les trois états, de fille, d'épouse et de
mère, 1772.
9° Le Ménage parisien, 1773, indiqué comme le 8 e ou-
vrage, satyre assez plate des gens de lettres de l'époque. Cré-
billon fils, censeur royal, bien qu'il fût maltraité comme les
autres, approuva le livre, ce qui le réconcilia avec Reslif. Né-
anmoins, les notes insérées à la tin et dans lesquelles il at-
taque violemment tous les auteurs en ne déguisant leurs noms
que par une simple inversion de lettres, le fit suspendre. Ces
inversions étaient par trop faciles à deviner, ainsi Barthe s'ap-
pelait Ehtrab et Cerutti, Itturec, et Reslif lui-même avait
indiqué la clef de ces transpositions.
10° Nouveaux mémoires d'un homme de qualité,. 1773.
11° Traduction de trois ouvrages de Quevedo de Fillegas,
1775, tirée à 1500 exemplaires; le libraire Cassard en lira
500 autres en restituant à cet ouvrage le titre de l'Aventurier
Buscon, qui était celui de l'auteur espagnol et que Bestif
avait changé eu celui de Fin Matois. Celle traduction fut
commencée par M. d'Hervilly, censeur royal; Reslif ne fit
que l'achever et ajouta à la fin du 3 e volume une note sur
l'Inquisition, rédigée, dit-il, sur les récits d'un particulier
échappé a ce tribunal ; c'est un véritable roman.
12° Le Paysan perverti, 1776. C'est le chef-d'œuvre de
Reslif; les trois mille exemplaires de ce roman furent épuisés
en un mois, et il eut deux éditions en Angleterre. M. Mon-
selet a fait ressortir avec talent, dans son article, le mérite
singulier de cet ouvrage, mérite d'invention et môme de style.
Les caractères en sont tracés avec une vérilè et une énergie