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            LETTRE AU SUJET Diî L'ÉGLISE D'AVENAS.                  117
     Le premier reproche que m'adresse le critique c'est d'avoir
  commencé la généalogie des sires de Beaujeu, par Omfroy, dont il
  serait difficile de citer un seul acte. Il suffisait, dit-il, dépar-
  tir de Guichard de Beljoco, cité dans une bulle du pape Be-
  noît VIII publiée par Boni Bouquet.
     Certainement on serait trop heureux si, en écrivant l'histoire,
  on pouvait toujours s'appuyer sur des titres parfaitement régu-
  liers, tels que bulles, chartes, etc.; la tâche alors deviendrait bien
 plus facile. Mais lorsque ces titres nous manquent, ne peut-on,
 sans être taxé de légèreté, attacher une importance réelle à cer-
 tains documents qui portent en eux-mêmes un caractère d'au-
 thenticité, tels que les cartulaires, les obituaires , les actes par-
 ticuliers des communautés, etc., lorsque les extraits que nous en
 possédons nous sont fournis par des auteurs dignes de foi ? Or,
 sur quelles preuves ai-je établi les premiers degrés de la généa-
 logie de Beaujeu ? Sur des titres précisément de la nature de ceux
 dont je viens de parler, titres qu'il m'eût été impossible de con-
 sidérer comme non avenus, puisqu'on y trouve les preuves de
 la généalogie de Beaujeu depuis Omfroy avec une filiation assez,
 bien suivie. J'ai donc admis ces degrés comme suffisamment
 prouvés et il me paraît difficile qu'on puisse révoquer en doute
 leur existence.
     M. Bernard m'adresse quelques reproches sur la marche et
 l'ordre que j'ai suivis dans mon ouvrage, sur la nomenclature
 des paroisses par ordre alphabétique, sur l'omission des noms
 latins, etc. A tout cela je n'ai rien à répondre ou plutôt il y au-
 rait trop à dire, et une semblable discussion ne pourrait que pa-
 raître fort déplacée et fort ennuyeuse aux lecteurs de la Revue.
 Je crois donc leur être agréable en m'abstenant. M. Aug. Ber-
 nard a, du reste, parfaitement raison quand il dit que la plus
 haute montagne du Beaujolais se nomme Aujou et non pas An-
jou, comme on l'a imprimé. Seulement notre critique n'aurait dû
 voir là qu'une simple faute d'impression échappée à la correc-
 tion. Je lui en signalerai moi-même une autre toute semblable, à
 l'article du fwf&'Audour qui a été écrit Àndour. D'ordinaire, l'in-
 telligence du lecteur qui connait le pays suffit pour faire justice