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100 OulC.INI'S ET BASES deux ordres de documents. Quand on veut connaître la vérité sur les événements «jui se sont accomplis , à Lyon , pendant les règnes de Charles IX et de Henri ÃJI, il ne faut pas consulter exclusivement les lellres de ces rois ou celles de Mandelol et de Birague ; le témoignage des protestants, tantôt oppresseurs et tantôt victimes, doit être soigneusement recueilli. Ainsi que l'Édition municipale de la Monographie de la Table de Claude (1), cette Collection de documents lyonnais (1) A l'occasion de cet ouvrage et d'une opinion controversable et con- troversée , tombée dans le domaine public et qualifiée d'erreur profonde par un savant professeur de droit romain, M. Benech , je viens d'être l'objet d'attaques très-peu littéraires dans la sixième livraison de l'ouvrage de M. de Boissicu. J'ai refusé d'en occuper l'Académie et j'aurais probablement gardé le silence, si la reproduction, par la Kevue, du programme de ma pu- blication municipale n'était une occasion toute naturelle d'annoncer ma ré- ponse. On la trouvera, très-prochainement, dans le premier volume de mes Documents historiques et en tète de mon Manuel d'Epigraphie lyonnaise ancienne et moderne; rien ne sera oublié. Un mot, cependant, aujourd'hui, Ma carrière littéraire est déjà longue; j'ai écrit beaucoup et sur des su- jets variés ; attaqué souvent et calomnié plus d'une fois, cependant je n'ai jamais été l'objet de l'imputation qui m'est adressée par M. de Boissicu ; l'aurais-jc donc encourue à propos d'une question très-secondaire, pour moi et qui n'était qu'un minime accessoire dans mon Histoire de Lyon ? Ma bonne foi a été entière ; j'ai agi ouvertement, avec la plus grande publicité, pro- voquant moi-même la discussion et la comparaison, et déclinant, au reste , toute prétention personnelle à la propriété de l'idée réclamée. Lorsque j'é- crivais, en 1849, la Monographie de la table de Claude, sous la direction vi- gilante et scrupuleuse de M. Gregorj, je n'avais pas lu la quatrième livraison de l'ouvrage de M. de Boissicu ; c'est ce que j'ai déclaré sur l'honneur : tout le monde a le droit de douter de ma science ; je n'ai donné à personne celui de douter de ma parole. La seconde édition, in-folio, de ma Monographie ne laisse plus de pré- texte à l'imputation qu'on m'adresse aujourd'hui avec si pevi de justice ; en effet, cet ouvrage établit ces trois points : L'opinion que le discours de Claude a été prononcé exclusivement dans