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INSCRIPTIONS ANTIQUES DE LYON , par M. Alph. de BOISSIEU ; e 6 et dernière livraison. Nous touchons entin au terme si désiré d'un travail que nos lec- teurs ont suivi avec un intérêt toujours croissant. Les livraisons qui ont précédé avaient fait passer devant nous les souvenirs nombreux des institutions religieuses, civiles et militaires que la société romaine implanta sur notre territoire, et qui, dans les plans de la Providence, devaient tout préparer pour l'avènement du christianisme dans les Gaules. Les dissertations solides de M. de Boissieu, ses savantes interprétations, ses aperçus ingé- nieux nous ont amenés^ par degré, à ce moment qui n'est déjà plus le jour de l'empire, mais qui n'est pas encore sa nuit. Nous assistons au commencement de la transformation sociale, l'ère chrétienne s'ouvre. C'est dans un milieu tout à fait neutre que se développent les premières influences évangéliques, et, selon toutes les apparen- ces, au sein d'une population nomade que son contact journalier avec les commerçants grecs avait initié aux révélations de la foi. Quel était le lieu de cette population ? L'étude comparée des zones qui circonscrivent, à Lyon, les monuments de même destination, a démontré que c'était cette partie du sol lyonnais lim'tée par le Rhône et la Saône. Le long du coteau de Fourvière s'étendait la colonie; à la pointe du promontoire s'élevait l'autel d'Auguste, entouré de toutes les titres honorifiques que les trois Gaules avaient fait graver sur la pierre en l'honneur des illustrations de-